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Guerre en Ukraine : le délégué russe d'une conférence de l'ONU sur le climat présente des excuses

Le chef de la délégation russe pour le climat lors d'une réunion à l'ONU a exprimé son opinion personnelle.[Bryan R. Smith / AFP]

Chef d’une délégation de Russie lors d'une importante réunion de l'ONU sur le climat, Oleg Anissimov a présenté dimanche des excuses pour l'invasion de l'Ukraine par les forces armées de son pays.

«Permettez-moi de présenter nos excuses au nom de tous les Russes dans l'incapacité de prévenir ce conflit», a déclaré Oleg Anissimov, qualifiant l’attaque russe d’injustifiée lors d’une visioconférence à huis clos réunissant 195 pays.

«Ceux qui voient ce qui se passe ne parviennent pas à trouver une justification à cette attaque contre l'Ukraine», a-t-il ajouté, exprimant son «immense admiration» pour la délégation ukrainienne.

Cette intervention du chef de la délégation russe faisait suite à une déclaration de son homologue ukrainienne, Svitlana Krakovska, sur la situation dans son pays.

Interrogé par l'AFP, Oleg Anissimov a précisé que ses propos ne devaient pas être interprétés comme «une déclaration officielle de la délégation russe». Ils «expriment mon opinion et mon attitude personnelles», a-t-il dit.

«Il sait qu'il prend un risque pour sa personne»

Délégués et observateurs participant à cette réunion finale avant la publication lundi d'un rapport crucial des scientifiques de l'ONU sur le climat (Giec), ont été frappés par cette déclaration.

«Il sait qu'il prend un risque pour sa personne, c'était un message très sincère», a confié à l'AFP un participant de la réunion au sujet du représentant russe.

Les experts climat de l'ONU (Giec) vont dessiner lundi dans leur nouveau rapport une image sans doute cataclysmique des impacts sur l'humanité du changement climatique, après deux semaines de négociations en ligne et à huis clos éclipsées par la crise russo-ukrainienne.

Svitlana Krakovska a exprimé sa tristesse de voir qu'après des années de travail méticuleux des scientifiques à travers le monde, ce rapport du Giec allait devoir «être dans les médias en concurrence avec une guerre».

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