Au 24e jour de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, une série d'explosions ont été entendues à Lviv, à l'ouest du pays. Les forces russes ont affirmé vendredi avoir pénétré dans Marioupol après plusieurs jours de siège. Suivez les dernières informations en direct. 21h43 L'Italie a dénoncé samedi des menaces de la Russie à son égard, après des déclarations d'un responsable de la diplomatie russe sur les sanctions européennes. Alexeï Paramonov, directeur du département européen du ministère russe des Affaires étrangères, a accusé l'Italie, dans une interview à l'agence publique russe RIA-Novosti, de succomber à une «hystérie antirusse» et d'oublier «en une seconde» des siècles de relations et d'accords bilatéraux. Il a ajouté espérer que la promesse faite au début du mois par le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire - qui était par la suite revenu sur ses propos - d'une «guerre économique et financière totale» contre la Russie n'allait pas «faire des émules en Italie et entraîner une série de conséquences irréversibles». Le ministère italien des Affaires étrangères a déclaré «rejeter fermement ces déclarations menaçantes» de la partie russe, et a assuré que Rome et ses partenaires européens allaient «continuer d'exercer une pression maximale» sur la Russie pour arrêter l'intervention militaires menée contre l'Ukraine. Le responsable russe avait également rappelé que la Russie avait apporté une assistance «significative» à l'Italie aux débuts de la pandémie de Covid-19 en 2020, selon lui à la demande du ministre de la Défense Lorenzo Guerini. 20h19 Olena Zelenska, la femme du président ukrainien Volodymyr Zelenski, a appelé le Conseil œcuménique des Églises (COE), une organisation représentant 580 millions de chrétiens à travers le monde, à contribuer à organiser de «véritables couloirs humanitaires» en Ukraine. «Connaissant l'expérience du Conseil œcuménique des Églises dans le règlement des crises humanitaires, nous vous demandons d'aider, notamment par le biais d'agences affiliées, l'Ukraine et les Ukrainiens qui fuient actuellement la guerre», lui a écrit Mme Zelenska dans une lettre diffusée par la présidence ukrainienne. «Je vous demande tout d'abord de devenir des médiateurs dans l'organisation de véritables couloirs humanitaires», a-t-elle ajouté. Le Conseil œcuménique des Églises rassemble 352 Églises et autres communautés d'Églises d'une centaine de pays et territoires comprenant la plupart des Églises orthodoxes, un grand nombre d'Églises anglicanes, baptistes, luthériennes, méthodistes et réformées, ainsi que de nombreuses Églises unies et indépendantes, d'après son site internet. 19h34 Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est adressé samedi aux Suisses en direct avec Berne, blâmant les entreprises qui comme Nestlé poursuivent leurs activités en Russie malgré la guerre et appelant au gel des avoirs des proches du Kremlin dans les banques suisses. Dans une adresse vidéo en direct de Kiev à des milliers de personnes massées devant le Parlement suisse à Berne, M. Zelensky a critiqué les entreprises suisses, notamment Nestlé, qui poursuivent leurs activités en Russie. «Bien manger. Bien vivre», c'est le slogan de Nestlé. Votre compagnie qui refuse de quitter la Russie. Même maintenant, quand la Russie menace d'autres pays européens. Pas seulement nous», a dit M. Zelensky. «Les affaires marchent en Russie même quand nos enfants meurent et nos villes sont démolies» et quand les habitants de Marioupol, ville ukrainienne assiégée, sont «sans nourriture, sans eau, sans électricité et sous les bombardements», a-t-il fustigé. 16h08 La présidence ukrainienne a appelé samedi la Chine à se joindre aux Occidentaux et à «condamner la barbarie russe» en Ukraine. «La Chine peut être un élément important du système de sécurité mondial si elle prend la bonne décision de soutenir la coalition des pays civilisés et de condamner la barbarie russe», a tweeté Mykhaïlo Podoliak, un conseiller de la présidence et un des participants aux négociations avec la Russie. 14h47 Le Premier ministre britannique Boris Johnson a averti samedi que ce serait une "erreur" de retrouver des relations normales avec la Russie, même si l'invasion russe de l'Ukraine cessait. Lors d'un discours au congrès de son Parti conservateur à Blackpool (nord de l'Angleterre), auquel assistait l'ambassadeur d'Ukraine à Londres, Vadym Prystaiko, Boris Johnson a déclaré que le moment était venu de "choisir entre la liberté et l'oppression". Evoquant certains "qui disent que nous ferions mieux de nous accommoder de la tyrannie", le chef du gouvernement conservateur a estimé "qu'ils ont profondément tort". "Essayer de normaliser de nouveau les relations avec Poutine après cela, comme nous l'avons fait en 2014, reviendrait à commettre exactement la même erreur", a-t-il déclaré, en référence à l'annexion de la Crimée ukrainienne. Boris Johnon a estimé que Vladimir Poutine avait envahi l'Ukraine car il se sentait menacé par la liberté et la démocratie en Ukraine "parce que dans la Russie de Poutine, vous êtes emprisonné pendant 15 ans simplement pour avoir qualifié une invasion d'invasion, et si vous vous opposez à Poutine lors d'une élection, vous êtes empoisonné ou abattu." 14h33 Plus de 3,3 millions de réfugiés ont désormais fui l'Ukraine depuis l'invasion russe, ont indiqué samedi les Nations unies, tandis que près de 6,5 millions de personnes seraient déplacées à l'intérieur du pays. Le HCR, l'agence des Nations unies pour les réfugiés, a précisé que 3.328.692 Ukrainiens ont quitté le pays depuis le début de la guerre le 24 février. En outre 58.030 autres ont rejoint les chemins de l'exode depuis son précédent bilan de vendredi. "Les gens continuent de fuir parce qu'ils ont peur des bombes, des frappes aériennes et des destructions aveugles", a déclaré le chef du HCR, Filippo Grandi. "L'aide est vitale mais ne peut pas mettre fin à la peur. Seul l'arrêt de la guerre peut le faire", a-t-il commenté. Environ 90 % des personnes qui ont fui sont des femmes et des enfants. Les hommes ukrainiens âgés de 18 à 60 ans peuvent en effet être appelés sous les drapeaux et doivent rester dans leur pays. 14h10 La Fifa a débloqué une enveloppe d'un million de dollars (environ 900.000 EUR) pour venir en aide aux victimes de la crise humanitaire en Ukraine provoquée par l'invasion de l'armée russe, a annoncé samedi l'instance mondiale du football. Cette somme doit permettre de "répondre aux besoins qui auront été identifiés comme les plus urgents", a indiqué la Fifa, qui a déjà fait parvenir du matériel de premier secours, via sa fondation. "La Fondation Fifa est prête à fournir une partie de l'aide nécessaire en travaillant de concert avec les communautés du football en Ukraine et dans la région", a déclaré la président de la Fifa, Gianni Infantino, cité dans le communiqué. Depuis le début du conflit, le 24 février, le monde du football a multiplié les initiatives pour soutenir l'Ukraine. 13h52 Les organismes d'aide humanitaire luttent pour parvenir à secourir dans les villes encerclées d'Ukraine les habitants piégés, dont des centaines de milliers de femmes et d'enfants, a expliqué samedi le Programme alimentaire mondial (PAM). "Le défi est de parvenir à aller dans les villes qui sont encerclées ou sur le point de l'être", dit à l'AFP Jakob Kern, coordinateur d'urgence du PAM pour la crise en Ukraine. La situation est "catastrophique". Le défaut d'accès humanitaire rend quasiment impossible toute livraison d'aide alimentaire d'urgence au port encerclé de Marioupol (Sud-Est) ainsi qu'aux villes de Kharkiv et Soumy dans le Nord-Est. 13h08 Des dizaines de personnes ont été tuées dans une frappe vendredi contre une caserne militaire dans le sud de l'Ukraine, à Mykolaïv, ont raconté samedi des témoins à l'AFP, alors que les opérations de secours se poursuivent. "Pas moins de 200 soldats dormaient dans les baraquements", selon Maxime, un militaire de 22 ans interrogé sur place. "Au moins 50 corps ont été extraits, mais on ne sait pas combien il en reste sous les décombres", poursuit le jeune soldat. Evguéniï, un autre militaire sur place, estime que les frappes pourraient avoir fait 100 morts. "Nous continuons à compter mais c'est impossible de savoir vu l'état des corps", a dit un sauveteur interrogé par l'AFP. Le site qui se trouve dans le nord de cette ville a été complètement dévasté après avoir été frappé par six roquettes vendredi matin. Aucune information sur le bilan n'a été publiée par les autorités ukrainiennes. 11h12 Une caserne militaire a été totalement dévastée par une frappe russe dans le sud de l'Ukraine, à Mykolaïv, laissant craindre un lourd bilan, l'AFP ayant de son côté vu samedi trois morts. Le site qui se trouve dans le nord de cette ville a été complètement dévasté après avoir été frappé par six roquettes vendredi matin. Aucune information sur le bilan n'a été publiée par les autorités ukrainiennes. Les Russes "ont lâchement effectué des frappes de missiles contre des soldats qui dormaient. Une opération de secours se poursuit toujours", s'est borné à déclarer samedi matin le gouverneur régional de Mykolaïv Vitaly Kim dans une vidéo publiée sur Facebook. Il a précisé attendre des informations sur les pertes des forces armées ukrainiennes. 09h42 Quatre personnes à bord d'un avion militaire américain qui s'est écrasé en Norvège, où il participait à un exercice de l'Otan, sont mortes, ont annoncé samedi les forces armées norvégiennes. "La police de Nordland confirme samedi matin que les quatre personnes qui se trouvaient à bord de l'avion sont décédées. A la connaissance de la police, les quatre sont de nationalité américaine. Il n'y avait pas plus de quatre personnes à bord", a écrit la Défense norvégienne dans un communiqué. 08h31 Le ministère russe de la Défense a déclaré samedi avoir utilisé la veille des missiles hypersoniques "Kinjal" pour détruire un entrepôt souterrain d'armements dans l'ouest de l'Ukraine. Ce type de missiles, très manœuvrable, défie tous les système de défense anti-aérienne, selon Moscou. Son utilisation est une première dans le conflit en Ukraine, selon l'agence d'Etat Ria Novosti. 07h30 Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a jugé samedi qu'il était temps pour Moscou d'accepter de se "réunir" pour "discuter" sérieusement de paix afin d'éviter à la Russie des conséquences "sur plusieurs générations", tandis que les forces russes ont affirmé avoir pénétré dans Marioupol après plusieurs jours de siège. "Des négociations portant sur la paix et la sécurité pour l'Ukraine sont la seule chance pour la Russie de minimiser les dégâts causés par ses propres erreurs", a déclaré M. Zelensky dans une vidéo publiée sur Facebook, filmée de nuit dans une rue déserte. Plusieurs rounds de tractations entre Kiev et Moscou se sont déroulés en présentiel et par visioconférence depuis l'invasion russe de l'Ukraine lancée le 24 février. Le quatrième s'est ouvert lundi au niveau de délégations négociant à distance. Le chef de la délégation russe a évoqué vendredi soir un "rapprochement" des positions sur la question d'un statut neutre de l'Ukraine --à l'instar de la Suède et de l'Autriche-- et des progrès concernant la démilitarisation du pays. Il a toutefois relevé des "nuances" à propos des "garanties de sécurité" réclamées par l'Ukraine.