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Etats-Unis : l'Idaho adopte une nouvelle loi restreignant l'avortement

Aux États-Unis, le sujet de l’IVG est toujours au cœur des débats. [Frederic J. BROWN / AFP]

Une nouvelle atteinte aux droits des femmes. Dans l’Idaho, aux Etats-Unis, une nouvelle loi est passée le 23 mars, autorisant les poursuites civiles contre les professionnels de santé pratiquant des interruptions volontaires de grossesse (IVG).

Promulguée par gouverneur de l’Idaho, Brad Little, cette nouvelle loi permet aux familles des femmes ayant subi une IVG, mais aussi au père du fœtus (même s’il s’agit du résultat d’un viol), de porter plainte contre les professionnels de santé ayant subi l’intervention.

Si le gouverneur s’auto-proclame défenseur des droits des «bébés à naître», il émet toutefois certains doute sur cette nouvelle mesure. Il affirme qu’elle pourrait affaiblir les libertés collectives de l’État. Dans une lettre adressée aux parlementaires locaux, il manifeste sa crainte que la loi puisse se retourner contre d'autres droits chers aux conservateurs, comme celui de posséder et porter une arme à feu.

Une loi qui provoque l’indignation

Cette nouvelle loi a suscité de nombreuses réactions négatives, comme celle de Lauren Bramwell, défenseuse des droits et de la liberté. «Les législateurs se sont ouvertement vantés de cette loi comme un moyen malin de limiter l'accès à l'avortement», a-t-elle déploré, selon l'AFP. 

D'autant plus que cela fait échos à la polémique du Texas en août dernier. L'État avait pris en effet la décision d'interdire l'avortement aux femmes après six semaines de grossesse, même en cas de viol ou d'inceste. Pour la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, ces mesures remettent en cause la décision de la Cour suprême, l'emblématique arrêt «Roe v. Wade» de 1973, qui garantit le droit des femmes à avorter pendant les deux premiers trimestres de grossesse. 

Aux États-Unis, le sujet de l’IVG est toujours au cœur des débats. 1.844 mesures liées à la contraception et à l'avortement ont été introduites dans 46 Etats entre le 1er janvier et le 15 mars 2022, selon l’institut Guttmacher, qui lutte pour les droits des femmes.

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