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Guerre en Ukraine : Human Rights Watch dénonce de possibles «crimes de guerre» sur des prisonniers russes

Ces exactions présumées se sont déroulées dans la ville de Mala Rogan. [Aris Messinis / AFP]

L’ONG Human Rights Watch a appelé jeudi 31 mars les autorités ukrainiennes à enquêter sur une vidéo non authentifiée qui semble montrer des soldats ukrainiens tirant dans les jambes de prisonniers russes. Des actes qui pourraient constituer des «crimes de guerre» ainsi qu’une «grave violation du droit humanitaire international».

D’après les informations de l’Agence France-Presse (AFP), la scène se déroule dans la ville de Mala Rogan, à l’est de Kharkiv, en Ukraine. Sur les images de cette vidéo diffusée le 27 mars, on peut voir trois hommes en treillis, les mains attachées dans le dos, jeter à terre depuis un fourgon par d’autres hommes armés, qui leur tirent dans les jambes.

Les journalistes de l’AFP qui ont pu se rendre à Mala Rogan le 28 mars ont pu observer les corps de deux soldats russes, un sac sur la tête, gisant dans l’une des allées du village, en grande partie détruit par les combats, tandis qu’au moins deux autres corps ont été jetés dans un puit.

Au total, l’AFP a comptabilisé les corps de plus d’une dizaine de soldats russes parmi les nombreux cadavres éparpillés dans les champs et à proximité des maisons du village.

Human Rights Watch incite l'Ukraine à réagir

«Passer à tabac et tirer dans les jambes de combattants capturés constituerait un crime de guerre. L’Ukraine doit démontrer qu’elle est capable et désireuse de prévenir et de punir les violations graves du droit humanitaire international» a affirmé Human Rights Watch dans un communiqué publié jeudi 31 mars.

Du côté ukrainien, un conseiller de la présidence, Olekseiï Arestovitch, a reconnu sur Telegram que les abus sur les prisonniers constituent un «crime de guerre» et que de tels actes doivent être «punis».

«Nous traiterons les prisonniers conformément à la Convention de Genève, quelles que soient vos motivations émotionnelles personnelles», a-t-il indiqué en s’adressant aux militaires.

La russie lance une enquête

Ces exactions se seraient déroulées lorsque la ville, qui servait de base aux troupes russes pour bombarder Kharkiv, a été reprise par les forces ukrainiennes lors d’une attaque en tenaille qui a pris les Russes par surprise. Nombre de ces militaires se sont retrouvés coincés dans des maisons, livrés à eux-mêmes face à leur sort funeste.

La Russie, par l’intermédiaire de son directeur du Comité d’enquête, l’organe chargé des principales investigations criminelles dans le pays, a ordonné de lancer une enquête sur ces abus présumés.

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