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«Comment tuer son mari» : l'autrice du livre condamnée pour le meurtre de son époux

Après la mort de son époux, la femme de 71 ans avait touché des centaines de milliers de dollars d'assurance-vie. [Handout / Multnomah County Sheriff's Office / AFP]

Nancy Crampton Brophy, autrice de «Comment tuer son mari», a été jugée ce mercredi coupable du meurtre de son époux par un tribunal de l'Oregon.

Quand la réalité rejoint la fiction. La romancière américaine Nancy Crampton Brophy, autrice de l'essai intitulé «Comment tuer son mari», a ce mercredi été jugée coupable du meurtre de son époux par un tribunal de l'Oregon, dans le nord-ouest des Etats-Unis.

L'écrivaine, à qui l'on doit aussi des romans sentimentaux «L'enfer au coeur» ou «Le mauvais mari», a nié en bloc, assurant que les images de vidéo-surveillance où elle apparaît près de la scène du crime la montrent en fait en train de chercher de l'inspiration pour ses livres.

Quant à un pistolet manquant, qui est l'arme du crime selon les policiers, elle jure l'avoir acheté par souci de réalisme, comme accessoire pour l'écriture d'un livre. Elle rejette également l'accusation selon laquelle elle aurait tué celui qui était son époux depuis 25 ans pour empocher des centaines de milliers de dollars d'assurance-vie.

Selon les procureurs, Nancy Crampton Brophy avait des problèmes financiers quand elle a tué son mari de deux balles dans le coeur, en juin 2018, dans l'école de cuisine où il officiait. Des élèves avaient trouvé Daniel Brophy, 63 ans, sur le sol d'une salle de classe.

Le meurtre n'était pas si parfait

Lors du procès, le procureur Shawn Overstreet a avancé que «ce n'était pas seulement une question d'argent», mais «à propos du style de vie qu'elle désirait, et que Dan ne pouvait pas lui offrir», a-t-il dit pour expliquer le geste de l'accusée.

Morbide ironie, dans «Comment tuer son mari» publié en 2011 et désormais retiré de la vente, elle décrivait différentes manières pour réaliser le meurtre parfait pour se débarrasser d’un conjoint. «En tant qu'autrice de suspense romantique, je passe beaucoup de temps à penser au meurtre et, par conséquent, à la procédure policière. Après tout, si le meurtre est censé me libérer, je ne veux certainement pas passer du temps en prison.», pouvait-on notamment y lire.

Quelques jours après la disparition de son mari, Nancy Crampton Brophy avait écrit sur Facebook n’avoir «plus goût à rien», mais son abattement n’a pas convaincu de son innocence.

Les avocats de cette femme de 71 ans ont indiqué leur intention de faire appel, selon le journal local The Oregonian.

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