Bombardé par l’aviation israélienne vendredi, l'aéroport international de Damas, situé dans le sud de la capitale syrienne, a subi d'importants dégâts. Le bâtiment est à l'arrêt jusqu'à nouvel ordre en attendant la fin des travaux de réparations.
«L'aviation civile et les entreprises nationales compétentes travaillent (...) à réparer les dommages importants», a indiqué dans un communiqué le ministère syrien des Transports. En effet, le trafic aérien reprendra dès que les travaux seront achevés et la sécurité de l’aéroport assurée.
L'aéroport de Damas a déjà été pris pour cible par Israël, mais la suspension des vols est un fait rare.
Des frappes visant le hezbollah
D’après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une piste d'atterrissage avait été endommagée et mise hors service en 2021 après un raid israélien visant des dépôts appartenant aux milices pro-iraniennes. Cette fois, «la piste d'atterrissage, la tour de contrôle, trois hangars, des dépôts ainsi que des salles d'accueil ont été gravement endommagés par les frappes israéliennes», qui visaient des dépôts du Hezbollah libanais et des forces iraniennes, a précisé l’ONG.
Par ailleurs, l’attaque du 10 juin aurait touché la seule piste encore en service de l’aéroport.
Israël face à la Syrie et l'Iran
La Syrie «se défendra par tous les moyens légitimes» face aux attaques israéliennes et poursuivra sa lutte contre le terrorisme, a déclaré le ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Al-Mokdad. De surcroît, «les bombardements israéliens continus sur le territoire syrien sont une violation des normes internationales absolument inacceptable», a-t-il ajouté.
La Russie, quant à elle, a fermement condamné «l'attaque provocatrice d'Israël contre une infrastructure civile essentielle» et la mise en danger de la vie d'innocents.
Si Israël ne commente que très rarement ses raids en Syrie, les autorités du pays ont assuré que l’Iran ne pourra étendre son influence aux frontières d’Israël. Avec le Hezbollah pro-iranien, autre bête noire d'Israël, l'Iran aide militairement le régime syrien de Bachar al-Assad dans cette guerre qui a déjà fait près de 500.000 morts.