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Guerre en Syrie : une rencontre entre Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan aujourd'hui en Iran

Ce n'est que le deuxième déplacement à l'étranger du président russe depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, le 24 février dernier. [KAYHAN OZER / TURKISH PRESIDENTIAL PRESS OFFICE / AFP]

Le président russe Vladimir Poutine doit rencontrer ce mardi à Téhéran (Iran) ses homologues iranien et turc pour évoquer la guerre en Syrie qui continue de faire rage au Moyen-Orient.

Ce n'est que son deuxième déplacement à l'étranger depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, le 24 février. Ce mardi, Vladimir Poutine se rend à Téhéran, capitale de l'Iran, pour «une réunion des chefs d'Etat garants du processus de paix» en Syrie. Il y rencontrera le président turc Recep Tayyip Erdogan et le président iranien Ebrahim Raïssi.

La Russie, la Turquie et l'Iran sont trois acteurs majeurs dans la guerre qui ravage la Syrie depuis 2011, Moscou et Téhéran soutenant le régime de Bachar el-Assad et Ankara appuyant des groupes rebelles. Les trois pays ont lancé en 2017 le processus dit d'Astana, visant officiellement à ramener la paix en Syrie.

Le sommet de mardi intervient alors que la Turquie menace depuis fin mai de lancer une nouvelle opération militaire dans le nord de la Syrie, où elle cherche à créer une «zone de sécurité» de 30 kilomètres à la frontière. Téhéran et Moscou ont d'ores et déjà dit leur opposition à une telle offensive.

Tensions autour d'une offensive turque en Syrie

L'armée turque, présente dans des zones du nord du territoire syrien limitrophes de la Turquie, a lancé entre 2016 et 2019 avec l'aide de supplétifs syriens trois opérations d'envergure en Syrie. Elle menace désormais Tal Rifaat et Manbij, deux localités sous contrôle des Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde accusée par la Turquie d'être affiliée au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) - classé comme terroriste par Ankara.

Le président Erdogan avait rappelé fin mai à son homologue russe qu'un accord signé en 2019 entre Ankara et Moscou prévoyait la création d'une zone «nettoyée du terrorisme» le long de la frontière turco-syrienne. Mais Moscou a mis en garde début juin contre une nouvelle offensive turque en Syrie, estimant qu'elle «pouvait conduire à une détérioration dangereuse de la situation déjà difficile en Syrie».

«Toute action militaire turque dans le nord de la Syrie serait un élément déstabilisateur dans la région», prévenait pour sa part le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian, début juillet lors d'une visite à Damas, où le président Assad avait jugé «nulles» les «allégations turques pour justifier une offensive en territoire syrien».

Le sommet tripartite de mardi sera aussi l'occasion pour Vladimir Poutine de se réunir avec Recep Tayyip Erdogan pour la première fois depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Les deux dirigeants devraient évoquer la crise des céréales, dont les exportations depuis l'Ukraine sont bloquées par la guerre.

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