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Guerre en Ukraine : le chef de l’ONU exige l’arrêt des attaques «suicidaires» contre des centrales nucléaires

Le secrétaire général de l'ONU s'est exprimé depuis le Japon sur l'armement nucléaire. Le secrétaire général de l'ONU s'est exprimé depuis le Japon sur l'armement nucléaire. [Crédit Kazuhiro NOGI / AFP]

La centrale ukrainienne de Zaporijjia a été une nouvelle fois bombardée ce week-end. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, appelle à cesser immédiatement ces attaques «suicidaires» contre les centrales nucléaires, qui pourraient avoir des conséquences dévastatrices pour l’humanité.

«Toute attaque contre des centrales nucléaires est une chose suicidaire», a déclaré Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU, lors d'une conférence de presse à Tokyo ce lundi, déplorant les dérives de l'armement nucléaire. «J'espère que ces attaques prendront fin. En même temps, j'espère que l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AEIA) pourra accéder à la centrale», a-t-il poursuivi.

«L’humanité joue avec un pistolet chargé», avait-il déjà mis en garde dans un discours tenu samedi au Japon à l’occasion du 77e anniversaire du bombardement d’Hiroshima, qui a eu lieu le 6 août 1945. «Trois quarts de siècle plus tard, nous devons nous demander ce que nous avons appris du champignon atomique qui a gonflé au-dessus de cette ville en 1945 (…) Car une nouvelle course aux armements s'accélère», a-t-il affirmé.

Ces déclarations font échos aux bombardements qui ont eu lieu ce week-end sur le site de la centrale nucléaire de Zaporijjia, en Ukraine, la plus grande centrale d’Europe, tombée aux mains des soldats russes il y a plusieurs mois. L’Ukraine et la Russie s’accusent mutuellement d’avoir attaqué le site.

Un obus à 400 mètres d'un réacteur nucléaire

Les autorités d'occupation de la ville d'Energodar, où se trouve la centrale nucléaire, ont affirmé que l'armée ukrainienne avait tiré dans la nuit de samedi à dimanche un engin à sous-munitions avec un «lance-roquettes multiple Ouragan». «Les éclats et le moteur de la roquette sont tombés à 400 mètres d'un réacteur en marche», ont-elles poursuivi, ajoutant que cette frappe avait «endommagé» des bâtiments administratifs et touché «une zone de stockage de combustible nucléaire usagé».

Parallèlement, la compagnie d'Etat ukrainienne Energoatom a annoncé qu'un des employés sur place avait dû être hospitalisé pour des «blessures causées par l'explosion» d'une des roquettes tirées «samedi soir» par les Russes.

Le Kremlin a accusé lundi les forces de Kiev d'être responsables de ces attaques à Zaporijjia et mis en garde contre des «conséquences catastrophiques» pour l'Europe.

L'AIEA avait jugé samedi «de plus en plus alarmantes» les informations en provenance de la centrale de Zaporijjia, dont l'un des réacteurs a dû être arrêté après l'attaque de la veille.

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