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L'imam Hassan Iquioussen arrêté en Belgique

L'imam Hassan Iquioussen a été arrêté en Belgique, a indiqué ce vendredi 30 septembre, le ministre belge de la justice.

Il était recherché depuis près d'un mois. Ce vendredi 30 septembre 2022, l’imam Hassan Iquioussen, a été arrêté près de Mons en Belgique, a indiqué à l’AFP, le ministre belge de la Justice.

Selon une source proche du dossier à CNEWS, l'arrestation du prédicateur a eu lieu en début d'après-midi, et ce, chez une de ses connaissances. Par ailleurs, selon une source policière française, il a été interpellé par la police belge «sans incident».

Pour rappel, l’imam marocain était visé par un mandat d’arrêt européen délivré par la justice française via un juge d’instruction de Valenciennes (Nord), depuis le 2 septembre dernier, pour «soustraction à l'exécution d'une décision d'éloignement».

«Je peux vous confirmer qu’il a été arrêté ce jour par la police», a déclaré le ministre Vincent Van Quickenborne. Le prédicateur est mis en cause en France pour des propos jugés contraires aux valeurs de la République. Proche de la mouvance frériste, Hassan Iquioussen, 58 ans, est accusé de répandre des idées séparatistes et un «jihadisme d'atmosphère »

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé fin juillet l'expulsion de cet imam du Nord, fiché S, pour sûreté de l'État, par la DGSI «depuis dix-huit mois», selon lui. L'arrêté d'expulsion lui reprochait «un discours prosélyte émaillé de propos incitant à la haine et à la discrimination et porteurs d'une vision de l'islam contraires aux valeurs de la République».

L'imam au cœur d'un imbroglio juridique

Son avocate, Maître Lucie Simon, conteste en particulier la validité du mandat d'arrêt le visant, estimant qu'il se fonde «sur une infraction» qui n'est, selon elle, «pas constituée». «Pourquoi le rechercher ? Pourquoi vouloir le faire revenir ?», s'était-elle interrogée début septembre.

Selon le ministère français de l'Intérieur, il revient désormais à la justice belge de remettre l'intéressé aux autorités françaises en exécution du mandat d’arrêt. Seulement, la procédure de remise à la France pourrait prendre plusieurs semaines si le principal intéressé s’y oppose.

Entre querelles juridiques et batailles médiatiques, les débats autour de l'imam ont nourri l'actualité française du mois d'août, à partir de l'annonce de son expulsion vers le Maroc, suspendue ensuite par le tribunal administratif de Paris qui a jugé qu'elle porterait «une atteinte disproportionnée» à sa «vie privée et familiale».

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