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Élection au Brésil : une députée bolsonariste pointe une arme sur un partisan de Lula en pleine rue

La députée brésilienne Carla Zambelli a affirmé que son arme avait servi pour se défendre La députée brésilienne Carla Zambelli a affirmé que son arme avait servi pour se défendre [ Capture d'écran Twitter]

La veille du second tour de l’élection présidentielle au Brésil, une députée fédérale, soutien de Jair Bolsonaro, a pointé son arme en pleine rue sur un militant de Lula. Elle affirme avoir été agressée.

Une scène édifiante. Ce samedi 29 octobre, veille du second tour de l’élection présidentielle au Brésil, une vive altercation a eu lieu dans les rues de Sao Paulo entre une députée fédérale du camp de Jair Bolsonaro, Carla Zambelli, et un militant de gauche, partisan de Lula, rapporte CNN Brésil. La scène a été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux.

Selon la députée, tout a commencé par une altercation sur le trottoir avec ce militant, qui se serait moqué d’elle et l’aurait insulté, tout en déclarant que ce dimanche, il voterait pour Lula, l’adversaire de Jair Bolsonaro à la présidentielle. «Plusieurs hommes se sont approchés. Puis ils m'ont poussé, ils m'ont même blessé ici, a-t-elle affirmé en montrant un bleu sur son genou. Et puis quand il m'a poussée, je suis tombée, j'ai couru après lui, j'ai dit que j'allais appeler la police, qu'il devait rester ici pour attendre que la police arrive (…) Puis il s'est enfui, alors j'ai sorti mon arme et j'ai couru après lui. Je lui ai demandé de s'arrêter, je lui ai demandé de s'arrêter, il a eu peur et s'est arrêté à l'intérieur d'un bar», a-t-elle raconté.

Plusieurs vidéos ont été diffusées sur Twitter, notamment une où l’on voit l’altercation verbale entre les deux protagonistes, et une autre où l’on voit la députée trébucher et tomber au sol. Il n'est pas clair sur les vidéos sur la députée a été poussée par le militant comme elle l'affirme. On la voit ensuite poursuivre le militant de gauche en courant, avec un autre homme, ce dernier portant une arme à la main. Un coup de feu semble même avoir été tiré. Un autre extrait montre la députée traverser la rue, arme au poing en visant le militant, avant d’entrer dans un bar et de crier à l’homme de s’allonger au sol.

Des images qui ont choqué, à quelques heures du second tour de l’élection présidentielle. Par ailleurs, le Tribunal Supérieur Électoral (TSE) a interdit le port d’arme le jour de l’élection, mais également pour les 24 heures précédant et suivant le jour du scrutin. Le non-respect de cette résolution, faite pour garantir la sécurité des Brésiliens dans un contexte ultra-tendu entre les partisans de Lula et ceux de Jair Bolsonaro, peut entraîner une arrestation pour détention illégale d’une arme. 

Une infraction dont Carla Zambelli s’est défendue : «La députée fédérale possède une arme à feu enregistrée pour se défendre. La résolution du TSE qui interdit le port ne s'applique qu'aux collectionneurs, tireurs et chasseurs, ou à l'entrée d'armes dans les sections électorales», a déclaré le service de presse de la députée dans un communiqué. Par ailleurs, Carla Zambelli s’est elle-même exprimée auprès de la presse brésilienne, et a affirmé : «J'ai sciemment ignoré la résolution et je continuerai à ignorer la résolution de M. Alexandre de Moraes, car il n'est pas un législateur. Il est simplement président de la TSE et membre du Tribunal suprême fédéral. Il ne peut à aucun moment faire une loi. C'est de l'activisme judiciaire», a-t-elle dénoncé.

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