En direct
A suivre

États-Unis : les cas de virus respiratoire syncytial au plus haut, les services pédiatriques sous pression

L'hôpital pour enfants Helen DeVos du Michigan a enregistré une augmentation de 385 % des cas de VRS au cours du mois dernier. [Illustration PxHere]

Touchés par une épidémie d’infections à virus respiratoire syncytial (VRS) ces dernières semaines, avec une augmentation locale des cas parfois supérieure à 300 % entre septembre et octobre, les services pédiatriques américains sont saturés et redoutent une potentielle résurgence de la grippe et du Covid.

Une situation tendue qui pourrait encore se dégrader dans les prochaines semaines. En raison d’une épidémie d’infections à virus respiratoire syncytial, plus communément appelé VRS, constatée ces derniers mois aux Etats-Unis, les services pédiatriques du pays ont connu une saturation et redoutent un regain épidémique avec le retour attendu du coronavirus et de la grippe.

De nombreuses augmentations des cas infectés par le VRS ont été détectées localement entre septembre et octobre. Selon un porte-parole du réseau de soins Northwell Health, les 21 hôpitaux new-yorkais ont notamment signalé une hausse de près de 300 % des cas sur la période.

L'hôpital pour enfants Helen DeVos du Michigan a, lui, enregistré une augmentation de 385 % des cas de VRS au cours du mois dernier. Une situation identique a été observée au sein de l’hôpital Riley à Indianapolis, avec une hausse de 300 % des patients touchés par la VRS entre octobre dernier et la même période l’an dernier. 

«Cela fait plus de dix ans que ça n’a pas été comme ça»

La conséquence pour les services pédiatriques a été une saturation des unités de soins. «Chaque hôpital pour enfants que je connais est absolument submergé», a confié le docteur Coleen Cunningham, pédiatre en chef de l’établissement du comté d’Orange auprès du New York Times

«Nous n'étions pas aussi occupés lors de la première poussée d'omicron, nous n'avons jamais atteint ces proportions. Cela fait bien plus de dix ans que ça n'a pas été comme ça», a révélé Charles Schleien , le directeur de la pédiatrie au Cohen Children's Medical Center au quotidien américain.

Pour faire face à cette arrivée massive de patients, les services concernés ont dû faire des adaptations en interne. «Vous pouvez également partager une chambre avec un patient, et ce n'est généralement pas quelque chose que nous avons fait dans le passé, mais pour augmenter notre capacité en lits, c'est l'une des nos solutions», a assuré Andrea Hadley, chef de la médecine hospitalière pédiatrique chez DeVos Children's, pour le magazine Becker’s Hospital Review.

Face au manque d’options mis à disposition des soignants pour traiter le VRS, les médecins ont privilégié les soins de soutien, à savoir la fourniture d’oxygène, de liquides intraveineux et d’analgésiques.

La crainte d’une triple épidémie

Alors que la saison de la grippe a fait son retour et qu’un retour du Covid-19 est attendu cet hiver, la crainte d’une triple épidémie a émergé chez les experts de la santé. D’autant que les symptômes du VRS, proches de ceux d’un rhume, peuvent s’apparenter aux symptômes annonciateurs d’une grippe. 

Dans les faits, les nourrissons atteints rencontrent des difficultés pour évacuer les sécrétions causées par le virus, conduisant parfois à des formes graves comme une pneumonie et une bronchiolite. A noter que les personnes immunodéprimées et âgées présentent également un risque de maladie grave due au VRS. Chaque année, environ 14.000 adultes âgés d’au moins 65 ans et jusqu’à 300 enfants de moins de 5 ans en meurent aux Etats-Unis.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités