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Des colis piégés contenant des explosifs ou encore des yeux d'animaux envoyés dans plusieurs ambassades ukrainiennes en Europe

Une lettre piégée a été envoyée à l'ambassade d'Ukraine à Madrid (Espagne). Le colis a été intercepté. [OSCAR DEL POZO / AFP]

Depuis plusieurs jours, les ambassades ukrainiennes de nombreux pays européens sont la cible de colis piégés. Explosifs, yeux d’animaux ou encore excréments, les liens entre les contenus étranges de ces colis n’ont pas encore été établis. Les commanditaires n’ont pas non plus été identifiés.

L’Europe en alerte. Ces derniers jours, le ministre des Affaires étrangères ukrainien, Dmytro Kuleba, a alerté concernant de nombreuses «attaques» au colis piégé dans plusieurs ambassades et consulats ukrainiens en Europe. Hongrie, Pays-Bas, Pologne, Croatie, Italie, République tchèque… au total, 18 cas de menace ont été recensés dans 12 pays. Le ministre a ordonné le renforcement de la sécurité dans les ambassades concernées.

«Des colis sanglants sont arrivés aux ambassades en Hongrie, aux Pays-Bas, en Pologne, en Croatie, en Italie, en Autriche, aux consulats généraux de Naples et de Cracovie, et au consulat de Brno», a indiqué dans un communiqué sur Facebook le porte-parole de la diplomatie ukrainienne, Oleg Nikolenko. Au Vatican, l'ambassadeur de Kiev a de son côté vu sa résidence vandalisée avec des matières fécales.

L'espagne particulièrement ciblée

Depuis quelques jours, c'est l'Espagne qui est la cible principale de ces colis piégés. Ambassade ukrainienne, ministère de la Défense ou encore entreprise d'armement, plusieurs bâtiments officiels auraient reçu des lettres contenant des explosifs. L'une d'elles était même directement adressée au Premier ministre, Pedro Sanchez. Elle a été «détectée et neutralisée par les services de sécurité de la Présidence du gouvernement» le 24 novembre dernier. 

Une enquête a été ouverte mercredi par la justice espagnole pour des faits présumés de «terrorisme». Le Secrétaire d’État espagnol à la Sécurité, Rafael Pérez, a indiqué lors d'une conférence de presse que de «premiers indices» laissent penser que ces courriers ont été envoyés depuis l'Espagne. 

Pour l'heure, les expéditeurs de ces courriers n'ont pas été identifiés. Mais pour le ministre des Affaires étrangères ukrainien, pas de doute : il s'agit d'une tentative d'intimidation russe. Il accuse le Kremlin de mener une campagne de terreur bien planifiée, alors que Moscou fait face à plusieurs défaites militaires ces dernières semaines. Cependant, aucun lien n'a été clairement fait pour le moment entre ces différents événements, et des investigations sont en cours.

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