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Iran: un Irano-Britannique accusé d'espionnage exécuté par pendaison

Le Royaume-Uni avait exhorté l'Iran à suspendre l'exécution prévue d'Alizera Akbari et à le libérer immédiatement. [Khabar Online / AFP]

Un Irano-Britannique condamné à mort pour espionnage a été exécuté par pendaison, a annoncé samedi l'agence de l'Autorité judiciaire iranienne Mizan Online.

Alireza Akbari, Irano-Britannique, condamné à mort pour espionnage au profit du Royaume-Uni, a été exécuté par pendaison en Iran ce samedi 14 janvier, ont affirmé les médias locaux.

Selon l'agence Mizan Online, Alizera Akbari, 61 ans, avait été condamné pour «corruption sur Terre et pour atteinte à la sécurité intérieure et extérieure du pays pour avoir transmis des renseignements» au Royaume-Uni.

Il y a deux jours, l'épouse Alizera Akbari avait déclaré à la BBC que sa famille avait été invitée à se rendre à la prison pour une «dernière visite» et que son époux avait été placé en isolement cellulaire.

Interrogé et torturé «pendant plus de 3.500 heures»

Le Royaume-Uni avait exhorté l'Iran à suspendre l'exécution prévue et à le libérer immédiatement. «Il s'agit d'un acte politiquement motivé par un régime barbare qui a un mépris total pour la vie humaine», avait tweeté le ministre des Affaires étrangères James Cleverly.

Les États-Unis se sont joints aux appels pour que l'Iran n'exécute pas Alizera Akbari. Le diplomate américain Vedant Patel a déclaré que «son exécution serait inadmissible».

Plus tôt cette semaine, un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères avait déclaré à la BBC qu'il soutenait la famille d'Alizera Akbari et avait soulevé son cas à plusieurs reprises auprès des autorités iraniennes. Il avait demandé un accès consulaire urgent, mais le gouvernement iranien ne reconnaît pas la double nationalité aux Iraniens.

Dans le message audio, Alizera Akbari avait déclaré qu'il vivait à l'étranger il y a quelques années lorsqu'il a été invité à se rendre en Iran à la demande d'un haut diplomate iranien impliqué dans des pourparlers nucléaires avec des puissances mondiales. Une fois sur place, ajoute-t-il, il avait été accusé d'avoir obtenu des renseignements top secrets du secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien, Ali Shamkhani, «en échange d'une bouteille de parfum et d'une chemise». De même, l'homme a assuré avoir été «interrogé et torturé» par des agents du renseignement «pendant plus de 3.500 heures».

Les liens entre les deux pays se sont détériorés ces derniers mois depuis que le Royaume-Uni avait imposé des sanctions à la police des mœurs iraniennes et à d'autres hauts responsables de la sécurité, en réponse à la violente répression du pays contre les manifestants antigouvernementaux.

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