Près de six ans après sa naissance, Yuan Meng, le premier panda né en France, au ZooParc de Beauval, va quitter l’Hexagone pour rejoindre la Chine.
C’est l’heure des adieux pour Yuan Meng, bébé panda né en août 2017 au ZooParc de Beauval, qui va s’envoler le 4 juillet prochain pour la Chine. Âgé de bientôt six ans, le jeune panda va s’installer au Centre de recherche et de reproduction du panda géant de Chengdu, dans la région du Sichuan, au centre de la Chine.
Yuan Meng doit partir «pour se reproduire avec une femelle sans lien de parenté», a expliqué le directeur du zoo Rodolphe Delord. Les seules femelles présentes dans le parc sont sa mère et ses deux sœurs, et il ne peut donc pas se reproduire avec. «Il ne sera pas relâché dans la nature, mais ses enfants pourront, eux, être réintroduits», a-t-il précisé.
Le 4 août 2017, Huan Huan, femelle panda prêtée par la Chine à la France, a donné naissance à Yuan Meg. Ce dernier est donc le premier panda né sur le territoire français, et la Première Dame Brigitte Macron est devenue sa marraine.
«Prévu depuis sa naissance afin d’assurer la reproduction de cet animal extraordinaire, le départ de Yuan Meng n’est pas une surprise mais il suscite une vive émotion pour les passionnés qui suivent l’aventure des pandas hébergés à Beauval depuis la première heure», a déclaré le zoo dans un communiqué, en invitant les passionnés de ces ursidés bicolores à venir au parc pour observer Yuan Meng avant son départ.
Les parents de jeune panda, Huan Huan et Yuan Zi, prêtés par la Chine depuis 2012, ont vu leur séjour prolongé jusqu’en 2027. Les deux jumelles pandas nées en 2021, Yuandudu et Huanlili devront quant à elles retourner en Chine en 2025, sauf si le parc réussit à négocier une prolongation de leur séjour avec les autorités chinoises.
Les pandas géants sont un symbole de la Chine, qui en fait une véritable politique diplomatique, en louant certains animaux à des zoos à l’étranger, en signe de bonnes relations avec ces pays. Au total, une vingtaine de parcs zoologiques en dehors de la Chine se sont vu prêter des pandas par la République populaire, l’objectif étant à la fois de faire rayonner la Chine à l’international mais également de récolter des fonds pour la préservation de l’espèce.
Initialement classé comme espèce «en danger», le panda géant a rejoint depuis 2016 le statut d'espèce «vulnérable», notamment grâce aux efforts de protection et de reforestation entrepris par Pékin.