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Mort de Lindsay : le personnel de son collège menacé, la sécurité aux abords de l'établissement renforcée

Quatre mineurs ont été mis en examen dans cette affaire pour «harcèlement scolaire ayant conduit au suicide» dans le cadre d'une information judiciaire ouverte par le parquet de Béthune. [Google Street View]

Une plainte pour «insultes» et «menaces» visant le personnel du collège de Lindsay, a été déposée. Et la sécurité aux abords de l'établissement de la fillette a été renforcée.

L'académie de Lille a annoncé mercredi le dépôt d'une plainte après des «insultes» et des «menaces» contre le personnel du collège de Lindsay, une adolescente victime de harcèlement scolaire qui s'est suicidée dans le Pas-de-Calais.

«La rectrice condamne avec la plus grande fermeté les insultes, les intimidations, les appels à la haine, les menaces graves et le non-respect du droit à l'image dont font l'objet les personnels de l'établissement», écrit le rectorat de l'académie de Lille dans un communiqué.

«Ces personnels bénéficient du soutien et de la protection de l'Etat à raison de leurs fonctions. En ce sens, une plainte a été déposée», ajoute-t-il. «Les menaces à leur égard sont inacceptables et ne participent aucunement à la lutte contre ce fléau» du harcèlement scolaire, insiste-t-il.

Le rectorat s'est refusé à toute précision sur la nature des faits concernés par cette plainte. La sécurité aux abords de l'établissement en question, le collège Bracke Desrousseaux à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), a été renforcée, est-il souligné dans le communiqué.

La famille de Lindsay pas convaincue par Pap Ndiaye

La mère et le beau-père de la jeune fille, qui s'est donnée la mort le 12 mai à l'âge de 13 ans, ont indiqué qu'ils devaient rencontrer mercredi Brigitte Macron, impliquée sur la question du harcèlement.

Reçue lundi par le ministre de l'Education nationale Pap Ndiaye, la famille avait mis en cause sa sincérité et jugé «insuffisante» sa réponse contre le harcèlement scolaire. La Première ministre, Elisabeth Borne, a promis mardi de faire «de la lutte contre le harcèlement la priorité absolue de la rentrée 2023».

Quatre mineurs ont été mis en examen dans cette affaire pour «harcèlement scolaire ayant conduit au suicide» dans le cadre d'une information judiciaire ouverte par le parquet de Béthune. Une personne majeure a été mise en examen pour «menaces de mort». Toutes ont été placées sous contrôle judiciaire.

Une enquête administrative a, par ailleurs, été ouverte par le ministère de l'Education nationale.

La famille, qui dit n'avoir reçu «aucun soutien» lors du harcèlement de Lindsay, a déposé plainte contre l'établissement, le rectorat, des policiers et Facebook.

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