En direct
A suivre

Russie : Patriot, E.N.O.T. Corp… Ces autres milices dans le sillage de Wagner

Selon les médias ukrainiens, quelque 37 entreprises militaires seraient actives en Russie, dont une vingtaine qui combattraient du côté russe. [REUTERS/Stringer]

Alors que la Russie s’efforce ce lundi 26 juin de donner l’image d’un retour à la normale après le soulèvement du groupe paramilitaire Wagner et de son leader Evguéni Prigojine, d’autres groupes de mercenaires pourraient faire parler d'eux à l'avenir.

Patriot

Selon les médias ukrainiens, quelque 37 entreprises militaires seraient actives en Russie, dont une vingtaine qui combattraient du côté russe, pour un total de 50.000 hommes. L’une d’entre elles, nommée «PMC Patriot», serait attribuée au ministère russe de la Défense et à Sergueï Choïgou directement, d’après une déclaration de Serhiy Cherevaty, le porte-parole du groupement oriental des forces armées ukrainiennes.

«Nous avons remarqué qu’en plus de Wagner PMC (Private Military Company), Patriot PMC, affilié à l’actuel ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, est apparu», avait-il déclaré en septembre 2022 pour le média ukrainien Ukrayinska Pravda.

Les rangs de cette milice seraient formés d’anciens militaires expérimentés, mais aussi d’agents secrets du GRU payés à hauteur d’environ 15.000 euros par mois, selon les informations du think thank américain Jamestown Foundation. Ils seraient également actifs dans sept pays, notamment en République centrafricaine et en Syrie depuis 2018.

E.N.O.T. Corp

Facilement identifiable avec son raton laveur en guise de logo, la milice E.N.O.T. Corp a été fondée par le nationaliste russe Igor Mangouchev.

D’après son propre compte Instagram, le groupe paramilitaire s’est fait connaître dès 2014 pour ses missions particulièrement violentes en Crimée et en Ukraine, certains de ses membres ayant fait l’objet de procédures pénales de la part de la justice russe. La milice était jusqu’à maintenant, présente dans le Donbass, la Syrie et le Haut-Karabakh.

Néanmoins, Igor Mangouchev, qui s’était montré dans une vidéo en 2022 en train de danser avec, à la main, ce qu’il affirmait être le crâne d’un soldat ukrainien, est mort le 4 février dernier. Selon les dires de sa femme, il aurait été exécuté par l’armée russe en personne à proximité du front en Ukraine.

Gazprom

Le géant russe des hydrocarbures Gazprom est lui aussi engagé sur le front ukrainien, à travers plusieurs forces de sécurité privées. Officiellement, d’après les services secrets ukrainiens, le gouvernement russe aurait autorisé Gazpromneft en février dernier à mobiliser des hommes pour de simples missions de surveillance.

Toutefois, outre la volonté de protéger ses infrastructures énergétiques, la BBC a affirmé de son côté que deux unités au moins étaient à l’œuvre en Ukraine, employées par le géant énergétique. Portant le nom de «Potok» (électricité) et «Fakel» (torche), ces dernières avaient été décriées par Evguéni Prigojine en personne, qui leur reprochait d’être des «concurrents» à sa milice.

Les Kadyrovtsy

Si depuis 2014, date de la fondation du groupe Wagner, de nombreuses milices ont vu le jour pour tenter de le concurrencer, ou du moins permettre de continuer d’enrôler des hommes du côté russe selon certains experts, le leader tchétchène Ramzan Kadyrov s’inscrit également dans cette lignée.

En effet, à la tête des Kadyrovtsy, des milices tchétchènes islamistes et adeptes de torture, Ramzan Kadyrov les utilise depuis 2007 pour faire régner la peur dans son pays, et sur le sol ukrainien depuis plusieurs années. Placé au pouvoir par le président russe Vladimir Poutine, qu’il considère comme son «fils», le tchétchène pouvait mobiliser jusqu’à 80.000 hommes au début de la guerre.

Il a d'ailleurs réitéré son soutien indéfectible au président russe ce week-end, annonçant envoyer ses hommes dans les «zones de tension», au moment où la Russie faisait face à une rébellion armée de Wagner, notamment à Rostov, dans le sud du pays.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités