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Greta Thunberg accusée de refus d'obtempérer : ce qui était reproché à la militante écologiste, condamnée à payer une amende

Devant le tribunal de Malmö, Greta Thunberg a expliqué avoir agi «par nécessité» face à l'urgence climatique. [TT News Agency/Andreas Hillergren/via REUTERS]

Ce lundi 24 juillet, la militante écologiste Greta Thunberg était jugée en Suède pour un refus d'obtempérer lors d'une manifestation au port de Malmö, en juin dernier.

«Nous sommes dans une situation d'urgence, et pour cette raison, mon action était légitime», a déclaré Greta Thunberg devant le tribunal de Malmö (Suède), ce lundi 24 juillet. La militante écologiste était jugée pour refus d'obtempérer lors d'une action de blocage à la mi-juin. Elle a écopé d'une amende.

Les faits qui lui étaient reprochés datent du 19 juin dernier, lorsque la jeune femme de 20 ans, avec d'autres militants, a bloqué les accès du port de Malmö afin de protester contre l'usage de combustibles fossiles. D'après la plainte déposée contre elle, Greta Thunberg «a participé à une manifestation qui a perturbé le trafic» et «refusé d'obéir aux ordres de la police de quitter les lieux».

Pour cela, la Suédoise risquait jusqu'à six mois de prison, une peine toutefois rarement prononcée dans ce genre d'affaires. Greta Thunberg a finalement été condamnée à payer une amende de 1.500 couronnes (130 euros) et 1.000 couronnes (environ 87 euros) d'indemnités.

Devant le tribunal de Malmö elle a expliqué avoir agi «par nécessité» face à l'urgence climatique. «Il est vrai que je me trouvais à cet endroit ce jour-là et que j'ai reçu un ordre que je n'ai pas écouté, mais je tiens à nier» tout délit, a-t-elle plaidé.

Après le verdict, la militante a appelé à modifier les lois pour pouvoir protéger la planète, assurant qu'elle n'avait pas l'intention de «battre en retraite». «Il est absurde que ceux qui agissent conformément aux données scientifiques, ceux qui bloquent l'industrie des combustibles fossiles, soient ceux qui doivent en payer le prix», a-t-elle ajouté.

Un discours repris au sein de l'organisation «Ta tillbaka framtiden», qui militait aux côtés de Greta Thunberg le 19 juin dernier et dont six membres doivent également être jugés.

«Si le tribunal choisit de voir notre action de (perturber le trafic) comme un délit, il peut le faire, mais nous savons que nous avons le droit de vivre, et l'industrie des combustibles fossiles fait barrage à ce droit, a estimé Irma Kjellström, de Ta tillbaka framtiden. Nous, les jeunes, n'allons pas attendre, mais allons faire ce que nous pouvons pour arrêter cette industrie qui brûle nos vies».

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