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Israël-Hamas : ce que l’on sait de l'explosion dans un hôpital de Gaza

La zone principale de l'explosion est située au niveau du parking de l'hôpital. [Ahmed Zakot / REUTERS]

Ce mardi 17 octobre, au moins 471 Palestiniens sont morts à la suite d’une explosion dans un hôpital de Gaza. Israël accuse le Jihad islamique d'en être responsable, tandis que ce dernier dément et accuse en retour l'armée israélienne.

Des images qui font froid dans le dos. L’enceinte de l’hôpital al-Ahli de Gaza a été visée, ce mardi 17 octobre au soir, par une explosion ayant provoqué la mort d'au moins 471 Palestiniens, dont des enfants, selon le ministère de la Santé local.

Ce drame, qui a suscité l'indignation dans le monde entier, s'est produit à la veille de la visite du président américain Joe Biden en Israël, onze jours après l’attaque terroriste perpétrée par le Hamas sur le sol israélien.

La zone principale de l'explosion est située au niveau du parking de l'hôpital. Selon un responsable d'un service de renseignement européen sous couvert d'anonymat, l'explosion aurait fait «quelques dizaines de morts, probablement entre 10 et 50» et non des centaines, comme indiqué du côté palestinien.«Aucun élément ne corrobore» la présence de centaines de personnes sur le parking, a ajouté cette source. 

Un tir raté du Jihad islamique ? 

Alors que le mouvement islamiste a dénoncé un raid israélien, Tsahal a, pour sa part, pointé du doigt un tir de roquette raté du Jihad islamique. «Selon nos renseignements en provenance de différentes sources, le Jihad islamique est responsable du tir raté qui a touché l'hôpital», a affirmé l'armée israélienne dans un communiqué.

Selon l’armée israélienne, «un barrage de roquettes a été tiré par des terroristes à Gaza, passant très près de l'hôpital al-Ahli de Gaza» au moment du tir. L’une d'elles serait alors tombée sur l'établissement. 

L'ambassade d'Israël en France a précisé que «Tsahal n'a mené aucune opération dans cette zone au moment de l’impact». «Les organisations terroristes de la bande de Gaza opèrent et placent délibérément leurs rampes de lancement de roquette dans des zones densément peuplées, en sachant que des civils seront directement exposés sous leur trajectoire, ce qui les rend particulièrement vulnérables aux tirs ratés», a-t-elle noté.

En visite exceptionnelle en Israël mercredi, le président américain Joe Biden a également soutenu que l'armée israélienne était hors de cause, évoquant une «roquette hors de contrôle» tirée par un groupe terroriste. 

«Nous continuons à rassembler des informations, mais notre position aujourd'hui, fondée sur l'analyse d'images aériennes, de communications interceptées et d'information en accès libre, est qu'Israël n'est pas responsable de l'explosion survenue à l'hôpital de Gaza», a ajouté Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, sur le réseau social X.

Depuis le drame, plusieurs représentants d’institutions internationales ont fait part de leur indignation, condamnant l'explosion et déplorant que des civils soient touchés. 

En outre, alors que plusieurs pays arabes imputent l'explosion à l'armée israélienne, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues, du Liban à l'Iran en passant par la Jordanie, mais aussi en Cisjordanie occupée.

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