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Le pape François rend hommage aux femmes et met en garde contre une Église «supermarché»

Le pape François lors du Synode des évêques, dans la salle Paul VI du Vatican, le 23 octobre. [REUTERS/Gugliemo Mangiapane]

Le pape François a pris la parole réitérant l'importance des femmes dans l'Eglise et a dénoncé des formes de mondanité dans l'Eglise, qu'il compare à une forme de «supermarché du Salut», devant les membres du Synode réunis le mercredi 25 octobre.

«L'Église est une femme», a déclaré le pape François, insistant sur l'importance de la femme dans l'Eglise devant les membres du Synode, réunis en Congrégation générale, ce 25 octobre. Le souverain pontife a appelé les représentants de l'Eglise à dépasser les «schémas idéologiques», tout en pointant du doigt ceux qui transforment l’Église en entreprise. 

Pendant un mois, les membres du Synode se sont regroupés pour discuter de l'avenir de l'Eglise. Ces réunions de travail ont été l’occasion de débattre de sujets très sensibles dans l’Eglise comme la place des femmes, l'autorité des évêques, l'accueil des personnes LGBT, la migration.

Le pape François a rappelé que pour sortir des approches idéologiques, l’Église devait avancer avec «le saint peuple fidèle de Dieu». Il est «infaillible» lorsqu’il croit, a-t-il insisté. 

les femmes, pionnières de transmission

Le pontife sud-américain a voulu souligner que les femmes occupaient une place décisive, et notamment parce qu’elles étaient pionnières dans la transmission de la foi. «L’Église est féminine, c’est une épouse, une mère», a-t-il souligné, voyant dans «la femme du saint peuple de Dieu» un reflet de l’Église. 

Faisant allusion à une intervention d’une des membres du Synode, la religieuse colombienne Liliana Franco, le pape a dénoncé les attitudes «machistes et dictatoriales» des personnes qui outrepassent leur ministère, «maltraitent» le peuple de Dieu et défigurent l’Église. 

Le cléricalisme, unE forme de mondanité 

Le pape François a mis garde contre une Église qui deviendrait le «supermarché du Salut», avec des prêtres détachés du peuple chrétien et se comportant comme des «employés d’une multinationale».

Il a pointé du doigt ceux qui transforment l’Église en une entreprise vendant des «services sacramentels» comme le ferait un «supermarché». Il a alors pris l’exemple de lieux paroissiaux où l’on trouve indiquée la « liste des prix » des sacrements. 

«Le cléricalisme est, un fouet, un fléau, une forme de mondanité qui souille et abîme le visage de l’épouse du Seigneur ; il asservit le saint peuple fidèle de Dieu», a souligné le pape devant les membres du Synode dont les trois-quarts sont évêques.

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