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Sahara occidental : un mort et trois blessés après des «tirs de projectiles», le Maroc ouvre une enquête

Ces détonations ont touché trois quartiers différents de Smara, qui compte de plus de 66.000 habitants. (Photo archive) [©Bertramz/CC BY-SA 3.0]

À Smara, ville du territoire disputé du Sahara occidental, des «tirs de projectiles» ont tué une personne et blessé trois autres, dont deux en état grave, dans la nuit du samedi 28 octobre. Une enquête a été ouverte par le Maroc.

Une enquête a été ouverte par le Maroc à la suite de «tirs de projectiles» qui ont causé la mort d’une personne et blessés trois autres, dont deux dans un état critique, à Smara, localité du territoire disputé du Sahara occidental, dans la nuit du samedi 28 octobre, ont indiqué dimanche les autorités marocaines.

«Le procureur général du roi près la Cour d'Appel de Laâyoune a confié à l’équipe d’enquête la réalisation des expertises techniques et balistiques nécessaires afin d’identifier l'origine et la nature des projectiles», a souligné un communiqué relayé par l'agence de presse marocaine MAP.

Ces détonations ont touché trois quartiers différents de la ville, qui compte de plus de 66.000 habitants et ont occasionné «des dégâts matériels à deux maisons», comme précisé à l'AFP.

Les deux personnes gravement blessées ont été transférées dans un hôpital situé à Laâyoune, à 200 km à l'ouest de Smara, tandis que la troisième, légèrement touchée, a pu rentrer chez elle à la suite des premiers soins.

Un conflit vieux de cinquante ans 

Des images partagées sur les réseaux sociaux montrent un pan effondré de la toiture d'une habitation vide et un impact au sol. Sur d'autres photos, des débris métalliques, dont l’origine demeure inconnue, sont visibles. 

Le Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole jusqu'en 1975, est reconnu par l’ONU comme un «territoire non autonome», en raison de l'absence d'un règlement définitif.

Depuis quasiment cinquante ans, un conflit y oppose le Maroc aux indépendantistes du Front Polisario, avec le soutien d’Alger. Rabat, qui contrôle près de 80% de cette vaste région riche en ressources marines et en phosphates, prône un plan d'autonomie sous sa souveraineté.

En revanche, le Polisario réclame la tenue d'un référendum d'autodétermination sous l'égide de l'ONU, tel que prévu lors de la signature d'un cessez-le feu en 1991, sans se concrétiser.

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