L'UE a décidé l'ouverture de négociations d'adhésion avec l'Ukraine, a déclaré ce jeudi le président du Conseil européen Charles Michel.
Lors d’une rencontre à Bruxelles jeudi 14 décembre, les dirigeants de l’Union européenne ont décidé d’ouvrir les négociations d’adhésion avec l’Ukraine, malgré l’opposition manifeste du Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui n’a pas utilisé son droit de veto.
«C'est une victoire pour l'Ukraine, pour toute l'Europe, une victoire qui motive, inspire et rend plus fort», s’est immédiatement réjoui le président ukrainien Volodymyr Zelensky. «L'Histoire est faite par ceux qui ne se fatiguent pas de se battre pour la liberté», a-t-il ajouté.
Pour le président du Conseil européen Charles Michel, ouvrir les négociations d'adhésion avec l'Ukraine, mais aussi avec la Moldavie, est «un signal clair d'espoir pour les citoyens de ces pays et pour notre continent», a-t-il estimé.
Un choix «insensé», estime la Hongrie
La décision a été prise sans aucune opposition et Viktor Orban n'était pas dans la salle quand le texte a été adopté. «C'était convenu avec lui», a indiqué à l’AFP un diplomate européen resté anonyme. «C'est une solution pragmatique (…) Le signal politique est donné», a-t-il poursuivi.
«Viktor Orban a exprimé son point de vue. Il est en désaccord avec cette décision mais il décidé de ne pas utiliser son pouvoir de veto», a déclaré le Premier ministre irlandais Leo Varadkar.
Dans une vidéo publiée sur Facebook, le principal intéressé a indiqué s'être abstenu car son pays ne voulait pas «partager la responsabilité» d’un choix qu’il juge «insensé» de la part des 26 autres États.
