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Belgique : ce que l'on sait du projet d'attentat déjoué contre une salle de concert de Bruxelles

Quatre hommes, dont trois mineurs, ont été interpellés dimanche lors d'une série de perquisitions en Belgique. [JOHN THYS / AFP]

Les forces de l’ordre belges ont déjoué un projet d’attentat jihadiste visant une salle de concert à Bruxelles, qui devait être prise pour cible «dans quelques semaines», a annoncé ce lundi le parquet fédéral belge.

La menace terroriste toujours aussi forte en Europe. Un attentat jihadiste a été déjoué ce week-end par la police belge, a annoncé ce lundi 4 mars le parquet fédéral. Le projet visait «concrètement» une salle de concert de Bruxelles, la salle du Botanique, une des scènes musicales les plus connues de la capitale belge, qui devait être prise pour cible «dans quelques semaines», ont dévoilé les autorités. 

Quatre hommes interpellés en belgique

Quatre hommes, dont trois mineurs, ont été interpellés ce dimanche lors d'une série de perquisitions menées à Bruxelles, Ninove, Charleroi et Liège, selon le porte-parole du parquet fédéral belge Eric Van Der Sypt. Le quatuor était dans le collimateur de la police fédérale dans le cadre de deux dossiers judiciaires distincts, au sein desquels des recoupements ont été établis tout récemment.

Les suspects, qui appartiennent à la mouvance jihadiste, échangeaient des messages jugés «suffisamment inquiétants pour que l'on intervienne», avait expliqué dimanche le porte-parole du parquet fédéral. Selon les premiers éléments de l’enquête, aucune arme ou explosif n'a été trouvé. La police a simplement «saisi des téléphones mobiles et des ordinateurs portables pour les analyser», a précisé le parquet.

Le projet d'attaquer une salle de spectacle bruxelloise était plus particulièrement envisagé par le trio de mineurs, a souligné une source proche du dossier. Les trois suspects mineurs ont été présentés ce lundi à un juge d'instruction de Termonde (nord) qui les a inculpés, a-t-on ajouté de même source. Ni leurs identités ni les chefs d'inculpation n'ont été précisés. 

Le suspect majeur, âgé de 18 ans, qui était au coeur d'une deuxième enquête antiterroriste menée sous l'autorité du parquet fédéral, a été inculpé par un juge de Bruxelles. Il serait soupçonné d'un autre projet d'attaque, et dans son réseau de contacts figurait l'un des trois mineurs. Ce suspect majeur a été inculpé pour «participation aux activités d'un groupe terroriste» et «actes préparatoires d'attentat», selon le parquet fédéral.

Trois mineurs interpellés en France

Trois autres mineurs, âgés de 15 à 17 ans, ont été interpellés ce lundi dans trois villes de France, a appris ce mardi 5 mars l'AFP de source proche du dossier. Soupçonnés d'avoir été en contact, via les réseaux sociaux, avec les quatre hommes arrêtés dimanche en Belgique, ils ne seraient pas impliqués directement dans le projet d'attentat contre la salle du Botanique, mais ils adhéraient bien aux thèses islamistes, a ajouté la même source.

Toujours selon cette source, les trois mineurs ont été arrêtés par des enquêteurs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) pour «association de malfaiteurs terroriste», et placés en garde à vue. 

Une menace terroriste toujours présente

Les autorités belges restent sur le qui-vive depuis les attentats-suicides de mars 2016 à Bruxelles (35 morts), perpétrés par la cellule jihadiste déjà à l'origine des attaques du 13 novembre 2015 en France (130 morts, dont les trois quarts dans la salle parisienne du Bataclan).

Cette vague d'attentats de 2015-2016 avait été revendiquée par le groupe terroriste Daesh, qui s'est également attribué en octobre dernier un nouvelle attaque à Bruxelles au cours de laquelle deux Suédois ont été abattus au fusil automatique par un Tunisien radicalisé. A l'issue d'une chasse à l'homme d'une douzaine d'heures ce dernier avait été repéré et tué par la police dans la capitale belge.

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