Ce vendredi, la Russie a reconnu publiquement la responsabilité des islamistes radicaux pour la première fois dans l’attentat du Crocus City Hall qui avait fait 144 morts.
Une confirmation qui ne faisait plus de doute. Ce vendredi la Russie a reconnu clairement que l’organisation de l’État Islamique était responsable de la tuerie de masse du 22 mars dernier qui a fait 144 morts à Moscou. Jusqu’à présent, la Russie avait fait porter les responsabilités de l’attaque du Crocus City Hall aux Ukrainiens, leur permettant d’exciter un sentiment anti-Ukraine durant la guerre.
«Au cours de l'enquête (...), il a été établi que les préparatifs, le financement, l'attaque et le retrait des terroristes ont été coordonnés via internet par des membres du groupe Province de Khorassan», a ainsi déclaré le directeur des services russes de sécurité (FSB), Alexandre Bortnikov, via l'agence RIA Novosti.
L’Ukraine pointé du doigt
Accusé par les autorités russes pour alimenter les tensions entre les deux états, Kiev a toujours catégoriquement démenti être impliqué dans la tuerie. Il avait fallut attendre la semaine suivante des attentats pour que Vladimir Poutine reconnaisse l'implication d'«islamistes radicaux». À la suite de l’attentat qui a compté 144 morts et 360 blessés, le gouvernement russe a procédé à l’arrestation de 20 personnes originaires du Tadjikistan, un état proche de l’Afghanistan et ex-république soviétique.
Alexandre Bortnikov n’a néanmoins pas manqué de mentionner l’Ukraine dans son communiqué en plus de celui de l’État Islamique. «L’enquête se poursuit, mais on peut déjà dire avec certitude que le renseignement militaire ukrainien est impliqué directement dans l'attaque», a-t-il conclu.