Les champions des mots, les militants de l’épure et de la voix, rendent hommage au Velvet Underground ce week-end, au cœur de la grande rétrospective de la Philharmonie. Un concert donné sous l’impulsion de Rodolphe Burger, déjà spécialiste de la bande de Lou Reed, qu’il a reprise et adulée toute sa carrière.
Celui qui a écrit pour Jacques Higelin ou Jeanne Balibar, met en scène des talents de la même veine, poètes aux univers planants dont la route croise habilement dimanche celle du Velvet. Bertrand Belin, d’abord, et sa voix grave et douce. Très aérien, il a lorsqu’il chante le flegme à peine plus articulé qu’un Bashung.
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Un calme qui se prête bien aux mélodies longuement balancées du groupe new-yorkais, mais une réserve d’énergie sans fond. Le chanteur partagera la scène avec la non moins aérienne Emily Loizeau et ses folies vocales plus haut perchées que Nico ne pouvait le prétendre. La folkeuse parisienne Swann, Theo Hakola, la chorégraphe Mathilde Monnier et Poni Hoax complètent le groupe.