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Les cinq lieux clés à ne pas rater à la Fiac

Plus de 170 galeries sont représentées au Grand Palais Plus de 170 galeries sont représentées au Grand Palais. [Cs Bisseuil M Danysz / Sipa]

C’est l’un des rendez-vous phares dans la sphère de l’art contemporain. Pour sa 42e édition, la Fiac réunit à nouveau les galeries les plus influentes du monde.

Sous la nef du Grand Palais, les artistes les plus cotés s’exposent et s’arrachent à prix d’or. Soucieux de sensibiliser les Parisiens et de faire de l’événement une véritable fête, les organisateurs ont fait en sorte que la Fiac investisse toute la capitale, du Jardin des Plantes aux berges de Seine.

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crédits: M Domage

Le Grand Palais

Il est le centre névralgique de la Fiac. Sa nef, identifiable au premier coup d’œil, lui a donné son identité visuelle. C’est d’ailleurs sous ce toit de verre que se retrouve la crème des galeries du monde entier. Pas moins de cent cinq d’entre elles sont représentées. On y retrouve les imposantes Gagosian Gallery, White Cube, David Zwirner ou Thaddaeus Ropac. Les collectionneurs ont déjà arpenté les allées ces derniers jours, maintenant c’est au tour des curieux. Ce week-end, ils sont invités à découvrir des œuvres d’artistes déjà célèbres comme Ai Weiwei, Jean-Michel Basquiat, Sophie Calle, Larry Clarke, Damien Hirst ou encore Jeff Wall. L’ensemble de la création contemporaine sera exposé au Grand Palais avec pas moins de vingt-trois pays représentés. En marge des mastodontes, la Fiac met toujours en avant les nouveaux talents et les galeries émergentes. Le Secteur Lafayette en rassemble dix sélectionnées pour la qualité de leur programmation prospective. Deux Français figurent parmi eux : Allen et Jérôme Poggi, qui exposent peut-être les Picasso du XXIe siècle.

Grand Palais, jusqu’à dimanche, avenue Winston-Churchill (8e).

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credits: Kengo Kuma and associates / Galerie Philippe Gravier

Le Jardin des Tuileries

Difficile de passer à côté de cette œuvre de 12 m de haut. Faite de bois de mélèze, Yure est présentée pour la première fois dans le cadre de la Fiac Hors les murs. Elle est l’œuvre de l’architecte japonais Kengo Kuma, réputé pour l’utilisation de matériaux comme le bambou, le papier ou les textiles. Cette structure nomade, démontable et durable, évolue en fonction du point de vue et dévoile l’élégance de sa composition géométrique. Non loin de là, le visiteur découvrira trois imposants morceaux de doigt posés sur le sol et intitulés Objets trouvés. Ce sont les marbres blancs de Jonathan Monk. Dans un bassin, le lustre de Vivien Roubaud offre un étonnant spectacle : il tournoie sur l’eau dans une bulle gonflable au son des pampilles qui s’entrechoquent. D’autres artistes complètent cette promenade : David Altmejd, Angela Bulloch, Adrien Missika, Xavier Veilhan ou encore Ai Weiwei. Un lieu de rencontre idéal avec la création contemporaine.

Jardin des Tuileries, jusqu’à novembre (1er).

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Crédits: M DOMAGE N MILHE GALERIE SAMY ABRAHAM

Le Jardin des Plantes

Dix-huit artistes ont exposé leurs œuvres dans le cadre de la Fiac Hors les murs au Jardin des Plantes. A l’approche de la COP21, le thème de l’environnement, plus que jamais d’actualité, se retrouve dans leurs travaux. Ainsi, l’artiste coréenne Haegue Yanga a choisi de mettre en avant une souche d’if vieille de plusieurs centaines d’années : Seat of Grandeur at Villeperdue. Le bois est si poli qu’il devient une sculpture à part entière. Virginie Yassef expose elle aussi un arbre mais celui-ci est fait de polystyrène et de résine. Déjà présenté à la Nuit Blanche en 2013, le faux arbre déraciné était destiné à barrer une rue, en écho aux barricades parisiennes édifiées lors de la Commune. Cette fois, c’est au thème du réchauffement climatique qu’il se rattache : en effet, il semble rendre son dernier souffle. Nicolas Milhé, de son côté, a choisi de rendre hommage à Rosa Luxemburg (photo), une figure révolutionnaire, antimilitariste, écologiste et féministe du début du siècle dernier.

Jardin des Plantes, jusqu’à novembre (5e).

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Crédits: AUDEMARS_PIGUET_PHOTOS_S_BOUTRUCHE

Les Berges de Seine

Ce chalet au toit enneigé semble avoir été importé de Savoie. On s’aperçoit qu’il s’agit en fait d’une construction faite de baudruches. Présentée pour la première fois à Miami en 2013, cette œuvre a été baptisée Curiosity, en hommage au robot de la Nasa déployé en 2012 sur Mars. Il est le fruit de l’imagination du duo d’artistes Kolkoz, Samuel Boutruche and Benjamin Moreau, et interpelle sur la notion de mobilité. Cette installation monumentale située entre la passerelle L.S.-Senghor et le pont de la Concorde fait partie du dispositif Sounds by the River dans le cadre de la Fiac Hors les murs. Il s’agit d’un parcours d’œuvres sonores imaginé autour de l’enregistrement et de l’écoute de l’environnement, qu’il s’agisse de la nature ou de la ville. Cette promenade s’étend du jardin des Tuileries jusqu’au pont des Invalides. Une centaine d’élèves de l’Ecole du Louvre ont été réquisitionnés pour donner des clés de lecture au public curieux de mieux comprendre le travail des artistes.

Les berges de Seine, jusqu’à novembre (1er et 7e).

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©A_AURELLE_B_SABATIER_GALERIE_BERTRAND_GRIMONT

OFFICIELLE

C’est la petite sœur de la Fiac. Une foire dédiée aux talents émergents située aux Docks, dans l’est de Paris. Pour sa deuxième édition, cette Fiac bis veut étendre sa notoriété. Sa nouvelle identité visuelle fait l’impasse sur les parenthèses qui mettaient en avant son caractère «off» mais brouillait son image. Elle est d’abord destinée à accueillir des jeunes galeries de la génération actuelle qui n’ont trouvé place, faute d’espace au Grand Palais. Au total, elles sont soixante-neuf en provenance de dix-sept pays. Parmi elles, 28 % sont françaises, dont Benjamin Sabatier (Base IV, 2012, photo). Cette représentation nationale est suivie de près par la présence de quinze galeries américaines, soit 22 % des exposants. On pourray admirer les œuvres de Jeroen Frateur, artiste belge et auteur de sculptures réalisées à partir d’objets de récupération. C’est coloré, imposant et surtout ludique. De son côté, la galerie Arnaud Lefebvre met en avant Hessie. Cette artiste textile a eu son heure de gloire dans les années 1970 avant de tomber dans l’oubli. Enfin, l’œuvre la plus abordable de la foire est à ne pas manquer : Navid Nuur propose pour 1 euro d’inscrire son empreinte digitale sur une pièce de 5 centimes. Une façon peu onéreuse de commencer une collection.

Officielle, Les Docks - Cité de la mode et du design, 34, quai d’Austerlitz (13e).

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