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Robert Brasillach, écrivain collaborationniste

Robert Brasillach, cité samedi par Jean-Marie Le Pen lors de la convention présidentielle du FN à Lille, était un écrivain français, journaliste et critique de cinéma, très engagé à l'extrême droite, qui a été fusillé en février 1945 pour collaboration.[AFP/Archives]

Robert Brasillach, cité samedi par Jean-Marie Le Pen lors de la convention présidentielle du FN à Lille, était un écrivain français, journaliste et critique de cinéma, très engagé à l'extrême droite, qui a été fusillé en février 1945 pour collaboration.

Nationaliste tout d'abord, puis fasciste convaincu, il fut l'un des piliers de la revue '"L'Action française" et de l'hebdomadaire "Je suis partout".

Issu de l'Ecole normale supérieure, compagnon de khâgne de l'écrivain Roger Vailland et ami de l'écrivain et journaliste Claude Roy, qui partagea un temps ses idées, Brasillach, né en 1909 à Perpignan, contribue dès 1932 à "L'Action française", par le biais d'une chronique littéraire que lui confie l'écrivain et homme politique royaliste et nationaliste, Charles Maurras.

Son glissement vers l'idéologie nazie et ses thèses de plus en plus radicales le propulsent en 1937 rédacteur en chef de l'hebdomadaire "Je suis partout", où il distille ouvertement sa haine des Juifs - il réclame leur déportation massive -, du communisme et son admiration du IIIe Reich.

S'il s'égare dans des éditoriaux haineux, Brasillach, écrivain prolixe, offre un visage souvent romanesque et sensible, et manque de peu le prix Goncourt avec "Les sept couleurs", roman d'amour publié en 1939.

Passionné de cinéma et de théâtre, il est l'auteur d'une Histoire du cinéma (1935), rédigée en collaboration avec son beau-frère, Maurice Bardèche, et de l'ouvrage "Animateurs de théâtre", publié en 1936.

Emprisonné à Fresnes fin 1944, il est jugé le 19 janvier 1945 au cours d'un procès expéditif d'une journée. Condamné à mort, son recours en grâce est rejeté par le Général de Gaulle, malgré une pétition de nombreux intellectuels et écrivains, parmi lesquels Paul Claudel, Paul Valéry, Colette, François Mauriac, Albert Camus...

Robert Brasillach, conduit le 6 février 1945 au Fort de Montrouge, s'écriera avant de tomber sous les balles: "vive la France, quand même !.

Il est le seul écrivain français à avoir été exécuté pour ses écrits. Son corps repose dans le cimetière de l'église de Charonne, à Paris.

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