Il a suffi d’un «Non mais allô quoi ?!» pour la propulser au rang de star. Depuis mardi dernier, Nabilla est au centre de son propre show TV, Allô Nabilla, ma famille en Californie sur NRJ12. Une consécration pour cette jeune femme de 20 ans consciente que la réussite passe avant tout par le travail (1/2).
Pourquoi avoir accepté de faire cette émission centrée sur vous et votre famille ?
Pour plusieurs raisons. La première, c’est que cette émission me permettait de continuer dans le registre qui m’a permis de me faire connaître, celui de la téléréalité. Je ne souhaitais pas me reconvertir dans autre chose, comme animatrice à la télévision par exemple.
Je me dis que je n’ai que 20 ans et que j’ai encore le temps. Et puis il y a aussi le plaisir de faire cela en famille. Car eux aussi, ils ont pu en profiter. Cela nous a permis de nous retrouver tous ensemble, de se voir, ce qui n’était pratiquement jamais arrivé auparavant.
Ne craignez-vous pas l’exposition médiatique de votre famille dans un tel programme ?
Un peu, oui. Ce que je redoute, c’est que ce sont des points faibles que j’expose aux gens, à la presse, à tout le monde. Cela ne va pas être facile à gérer, mais en même temps, je savais que l’enjeu était de taille.
Ce concept est inédit en France, et je sais très bien qu’il y aura des conséquences derrière. Mais ce n’est pas grave.
Vous êtes très présente sur les réseaux sociaux, qu’est-ce que cela vous apporte dans votre relation avec vos fans ?
Du soutien. Là par exemple, je sors d’un plateau télé où ça s’est mal passé (La nouvelle édition, sur Canal +, le 12 novembre dernier) et je vois mon nom partout avec mes fans qui me défendent corps et âmes. Et cela fait du bien. Je sais pourquoi je suis là. 500 000 « followers » sur Twitter, j’ai une armée derrière moi (sourire).
Comment avez-vous vécu le déferlement médiatique qui a suivi votre fameuse phrase «Allô quoi !» ?
Quand je suis rentrée en France, je me suis retrouvée dans une librairie, et je me suis évanouie. La libraire s’est précipitée, j’étais avec mon petit ami qui me disait de me calmer.
J’ai vu toutes les couvertures sur moi, avec mes vieilles "casseroles" en Une des magazines avec "Nabilla a fait de la prison", les bagarres qui dataient de l’époque, d’autres histoires, mon père, et tout… J’ai un sacré passé. Je vois tout cela, et je me dis "ça y est, t’es cuite, les gens ne t’accepteront jamais".
Je pensais que les Français (elle est suisse, ndlr) étaient bien trop conservateurs pour m’accepter. Je me suis vraiment dit que c’était le début de la fin.
Et quand vous commencez à comprendre que vous êtes devenue un phénomène télévisuel que tout le monde s’arrache, vous vous dîtes quoi ?
Je me dis que je n’ai pas souffert pour rien, que les gens sont prêts à m’accepter, qu’ils veulent me connaître. Je me dis également que j’ai encore tout à prouver, mais que je vais pouvoir me défendre vis-à-vis de mon passé et montrer que je suis quelqu’un à qui l'on peut faire confiance et avec qui l'on peut travailler.
Comment vivez-vous le fait d’être un exemple pour certaines jeunes filles ?
C’est difficile. Je ne veux pas décevoir, mais je suis parfois impulsive parce que je reste "vraie". J’essaie de me canaliser mais je ne sais pas tricher avec ma personnalité. On me dit de faire attention, mais ce n’est pas toujours facile de penser à tous ces gens qui me regardent.
Bien sûr que cela me ferait plaisir de dire que je peux être un modèle, mais je sais que je ne suis pas parfaite.
Avez-vous conscience que la célébrité implique que vous vous exposez aussi à la critique ?
Maintenant oui. Au début, je n’étais pas vraiment appréciée. Et puis cela a changé. C’est monté très haut, puis sont arrivées les premières critiques. Aujourd’hui je sais qu’il y aura toujours des personnes pour me juger.
Vous avez parlé de changer d’image. Que faut-il comprendre ?
Ce n’est pas tant le fait de changer d’image. Je suis tout simplement en train de grandir, malheureusement ou heureusement, devant les caméras, devant la France entière.
Je grandis, je m’habille plus classe, j’apprends à parler (sourire) et je commence à mieux la manier, la langue de Molière, à force de parler et surtout, de côtoyer des gens hauts placés qui ont un savoir incroyable. Du coup, j’évolue (...).
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