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Pour Durand, le discours d'Ayrault manque de "vision globale"

Pascal Durand, secrétaire national d'EELV, le 23 juin 2012 à Paris[AFP/Archives]
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Pascal Durand, secrétaire national d'EELV, a vu dans la déclaration de politique générale de Jean-Marc Ayrault des "signaux positifs", tout en jugeant qu'il manquait "une vision globale" au Premier ministre, qui "n'a pas pris la mesure de la convergence des crises".

Lors d'un point-presse mercredi au siège du parti, M. Durand qui doit rencontrer M. Ayrault la semaine prochaine, s'est d'abord dit "choqué par l'attitude agressive et contraire aux règles républicaines de la droite qui a chahuté le Premier ministre" pendant son discours.

Pour le patron d'EELV, l'UMP "a l'impression que la gauche et les écologistes sont entrés par effraction" au pouvoir, avec "le sentiment que +tout ça+ leur appartient". "C'est autrement plus choquant qu'ils chahutent ainsi le Premier ministre que quand quelques gamins mettent le bazar dans les stades pendant l'hymne national", a-t-il fait valoir, au côté des deux nouveaux porte-parole d'EELV Jean-Philippe Magnen et Elise Lowy.

Sur le discours de M. Ayrault, M. Durand a estimé qu'il avait "repris les grandes lignes" du programme de François Hollande, "sans surprise". Il a pointé des "signaux positifs" sur la conférence environnementale ou la réforme fiscale.

Mais "il en est resté aux grands principes" et "je suis un peu déçu de l'absence d'une vision globale" pour les années à venir, a-t-il ajouté, estimant que M. Ayrault "n'a pas pris la mesure de la convergence des crises" environnementales, sociales, économiques et financières.

M. Durand a notamment souhaité que Cécile Duflot, ministre du Logement, "n'ait pas, en raison d'arbitrages qu'on l'obligerait à faire, à choisir entre aider à la construction de logements sociaux et aider à l'isolation des bâtiments et des passoires énergétiques que sont les HLM", car globalement, "on ne peut pas dissocier" le social de l'environnemental.

Pour le responsable écologiste, qui souhaite convaincre les socialistes, "on ne règlera pas les questions au XXIe siècle comme on les a réglées au XXe", "il faut un nouveau modèle".

A ses côtés, M. Magnen a aussi regretté que M. Ayrault n'ait pas parlé de "l'énorme potentiel de création d'emplois" par la transition énergétique et les énergies renouvelables.

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