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"Opération séduction" globalement réussie pour Hollande, selon la presse

Le président François Hollande, lors de sa conférence de presse à l'Elysée, le 13 novembre 2012 à Paris [Martin Bureau / AFP] Le président François Hollande, lors de sa conférence de presse à l'Elysée, le 13 novembre 2012 à Paris [Martin Bureau / AFP]

Du président "normal" au président "à la hauteur de sa fonction" : la mue opérée par François Hollande en ces temps de crise a plutôt séduit la presse de mercredi.

"Pour sa première conférence de presse, le président était dans son costume, avec une aisance, une autorité et une solennité qui ne juraient pas avec l'esprit de la Ve République", commente Vincent Giret dans Libération qui titre sur "le grand +je+" de Hollande.

Pour François Ernenwein dans La Croix, "ce rendez-vous médiatique avait aussi pour fonction de renforcer l’image de François Hollande, le montrer plus impliqué, moins distant, plus visionnaire face aux défis, d’abord économiques, auxquels la France est confrontée". Et Dominique Seux juge dans Les Echos que "sur la forme, le chef de l'Etat s'est montré solide, évitant toute annonce spectaculaire qui aurait +pollué+ cette opération séduction des médias".

Mais l'éditorialiste du quotidien du monde des affaires tempère son analyse en estimant qu'"en matière économique, les choses sont moins nettes".

Même grief dans Le Figaro qui détourne le slogan de campagne de François Hollande : "le tournant, c'est pas maintenant...". "Si le président est fidèle au candidat, pourquoi a-t-il perdu 20 points de popularité en moins de 200 jours ?", se demande Paul-Henri du Limbert dans l'éditorial du quotidien conservateur qui reproche à François Hollande de ne pas assumer la rigueur.

Si L'Humanité se montre tout aussi désappointé, c'est de voir François Hollande "dans la crainte des marchés". "Les têtes de chapitre du programme présidentiel sont restées sur la table mais vides", regrette Patrick Apel-Muller dans les colonnes du journal communiste.

Les commentaires sont moins sévères dans la presse régionale qui salue en François Hollande "un social-démocrate clairement assumé", pour reprendre la formule de Philippe Waucampt dans Le Républicain lorrain, rejoint sur ce point par Jean Levallois dans La Presse de la Manche.

Jacques Camus dans La République du Centre a assisté à "la véritable passation de pouvoir entre le Hollande porteur de toutes les promesses et le Hollande porteur des lourdes charges de l’État".

Pour Jean-Michel Helvig de La République des Pyrénées, "il a adopté hier une double attitude symptomatique du président qu’il est devenu : l’ exigence de vérité sur la +situation dramatique+ du pays (...) et une volonté de +tout tenter+ pour lutter contre le chômage".

"Hier, François Hollande s'est affirmé comme un président qui assume crânement", selon Jean-Pierre Bédéï (La Dépêche du midi), et "l'épreuve a été franchie "avec une sérénité qui contraste singulièrement avec son niveau dans les enquêtes d’opinion", estime Michel Urvoy dans Ouest France.

"Après la méthode couac, la méthode Coué !", résume Yann Marec du Midi libre. "Le chef de l’État s’était fixé un objectif : faire de cette conférence de presse une rencontre pédagogique. Le but est atteint."

Donc, "opération séduction réussie sur le plan médiatique" pour Hervé Cannet (Nouvelle République du Centre Ouest) et Jean-Michel Bretonnier de La Voix du Nord pour qui "François Hollande est apparu hier à la hauteur de sa fonction. On attend de voir s'il sera à la hauteur des enjeux".

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