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Ayrault admet une "communication insuffisante" avec ArcelorMittal

François Hollande et Jean-Marc Ayrault, le 28 novembre 2012 au palais de l'Elysée à Paris [Philippe Wojazer / Pool/AFP/Archives] François Hollande et Jean-Marc Ayrault, le 28 novembre 2012 au palais de l'Elysée à Paris [Philippe Wojazer / Pool/AFP/Archives]

Jean-Marc Ayrault déclare que "François Hollande n'a jamais promis qu'il sauverait toutes les usines" en difficulté en France et reconnaît "que la communication a été insuffisante" sur certains aspects du dossier d'ArcelorMittal, dans une interview publiée dans Le Journal du Dimanche.

Une nationalisation du site ArcelorMittal de Florange constituerait, selon le Premier ministre, "un processus long et semé d'obstacles juridiques" qui "coûterait au moins un milliard d'euros". "Mettre autant d'argent pour un résultat hypothétique en matière industrielle et en termes d'emplois n'est pas le choix que nous avons retenu. Je rappelle qu'il n'y aura pas de plan social à Florange", ajoute-t-il.

Sur le projet Ulcos de captation du CO2, "le sujet est compliqué, la communication a sans doute été insuffisante, les gens n'ont pas compris", reconnaît M. Ayrault. "Le premier projet Ulcos, appelons-le Ulcos 1, n'était pas réalisable en l'état, pour des raisons techniques. Le gouvernement a obtenu de Mittal qu'il s'engage dans Ulcos 2, c'est-à-dire qu'il poursuive le travail nécessaire pour lever les obstacles techniques actuels".

"J'agis sans semer des illusions. Sur Florange j'assume parfaitement ce qui a été décidé. Je ne mens pas aux Français", affirme le chef du gouvernement, qui se veut "garant" des engagements pris par Mittal.

Interrogé sur le sort de la raffinerie Petroplus Petit-Couronne (Seine-Maritime), où s'était rendu François Hollande durant la campagne électorale, M. Ayrault rappelle qu'un "délai a été donné pour que l'offre de reprise de NetOil soit finalisée". Nous suivons cela au jour le jour, heure par heure, nous agissons pour que cela continue".

Mais, ajoute-t-il, "François Hollande n'a jamais promis qu'il sauverait toutes les usines. Notre pays est dans un état grave, nous oeuvrons pour le redressement. Et nous nous battons sur tous les dossiers".

Le projet de loi pour empêcher la fermeture de sites rentables, promis par le chef de l'Etat durant la campagne "est toujours sur la table" et "inclus dans la négociation sur la sécurisation de l'emploi qui est en cours" entre patronat et syndicats, indique-t-il.

"Mais si l'on veut être précis, même si cette loi avait été votée, elle n'aurait rien changé dans le cas de Florange", ajoute M. Ayrault. "En revanche, sans la victoire de François Hollande, les 630 salariés des hauts-fourneaux seraient sur le carreau, Mittal n'aurait pas décidé d'investir 180 millions d'euros et le projet Ulcos 2 ne serait pas possible".

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