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Montebourg dément une nationalisation de l'usine Rio Tinto

Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, le 5 décembre 20112 à Paris [Francois Guillot / AFP/Archives] Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, le 5 décembre 20112 à Paris [Francois Guillot / AFP/Archives]

Le ministère du Redressement productif dément que la nationalisation de l'usine Rio Tinto de St-Jean-de-Maurienne, menacée de fermeture, soit étudiée par Bercy dans le cadre de la négociation avec le propriétaire du site, comme l'affirme Le Monde dans son édition datée de jeudi.

Le ministère "dément les informations parues dans le quotidien Le Monde, au sujet de l'usine Saint-Jean-de-Maurienne de Rio Tinto Alcan", explique-t-il dans un communiqué.

Le groupe n'a pas souhaité faire de commentaires sur les négociations.

Selon le quotidien, le cabinet du ministre "utiliserait à nouveau cette +arme de dissuasion massive+ dans les négociations qu'il mène actuellement avec l'anglo-australien Rio Tinto (...) pour "l'obliger à céder dans des conditions acceptables" cette usine d'aluminium.

L'option d'une nationalisation a été évoquée par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg dans le cadre de la négociation avec ArcelorMittal sur l'avenir du site sidérugique de Florange.

Elle a finalement été écartée par Matignon il y a une dizaine de jours, une décision qui a mis au jour des divergences entre le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et Arnaud Montebourg, qui l'a défendue.

Depuis plusieurs mois, Rio Tinto Alcan (RTA) négocie un nouveau contrat d'électricité avec EDF pour l'alimentation de son usine savoyarde, le contrat actuel arrivant à échéance au printemps 2014.

La fabrication d'aluminium est particulièrement consommatrice d'électricité et le groupe anglo-canadien a menacé de fermer l'usine s'il n'obtenait pas un prix satisfaisant et ne trouvait pas de repreneur.

Mi-octobre, le géant minier avait dit avoir reçu plusieurs marques d'intérêt de repreneurs et affirmé continuer les discussions avec EDF sur le contrat d'approvisionnement.

RTA a également annoncé le 21 novembre dernier lors d'un comité central d'entreprise un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) qui pourrait concerner 148 postes en France, un plan qui n'était "pas acceptable en l'état", pour Arnaud Montebourg.

Le groupe canadien Alcan a racheté l'ex-fleuron français de l'aluminium Pechiney en 2003, avant d'être lui-même absorbé par Rio Tinto en 2007.

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