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Hommage national à Pierre Mauroy aux Invalides

Portrait de Pierre Mauroy le 7 juin 2013 devant le registre de condoléances au siège du PS à Paris [Claire Lebertre / AFP/Archives] Portrait de Pierre Mauroy le 7 juin 2013 devant le registre de condoléances au siège du PS à Paris [Claire Lebertre / AFP/Archives]

Quatre jours après sa mort, un hommage national, avec François Hollande et la famille socialiste au complet, est rendu ce mardi matin aux Invalides à Pierre Mauroy, ancien Premier ministre (1981-84) et maire de Lille, unanimement salué comme un grand homme d'Etat voire "un modèle" pour le PS.

La cérémonie qui doit démarrer à 10h00 dans la cour d'honneur de l'Hôtel national des Invalides à Paris sera présidée par François Hollande, accompagné de Jean-Marc Ayrault et vraisemblablement de tous ou presque tous les ministres et principaux responsables de la majorité pour entourer la famille du défunt.

A droite, des ténors comme Jean-François Copé (UMP) et Jean-Louis Borloo (UDI) ont aussi annoncé leur présence. Vendredi le premier avait salué en Mauroy "un homme de conviction, un socialiste sincère, qui avait su gagner l'estime de chacun au-delà même de son camp".

Pierre Mauroy est mort vendredi matin à 84 ans à l'hôpital Percy de Clamart, un an après son opération pour un cancer du poumon. Annoncée depuis Tokyo par Laurent Fabius, qui lui avait succédé à Matignon en 1984, cette disparition a entraîné une avalanche de réactions émues et élogieuses, dépassant le clivage droite/gauche.

François Bayrou (MoDem) a ainsi rappelé le "rôle clé" qu'il a joué au début des années 80 lorsqu'"avec Jacques Delors il réussit à convaincre François Mitterrand de la nécessité vitale de rester dans le système monétaire européen et de choisir une politique de discipline et de rigueur".

Pierre Mauroy le 18 juin 1995 à Lille [Jacques Demarthon / AFP/Archives]
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Pierre Mauroy le 18 juin 1995 à Lille

Artisan de l'union de la gauche, qui a orchestré le changement de 1981 avec des réformes emblématiques (retraite à 60 ans, 39 heures de travail hebdomadaire, abolition de la peine de mort, nationalisations etc), le premier Premier ministre de François Mitterrand a aussi été dépeint en social-démocrate convaincu, grand défenseur de la construction européenne. Ce que ne devrait pas manquer de rappeler François Hollande dans son éloge funèbre suivant les honneurs militaires.

"Pierre Mauroy ne trompait pas, il ne mentait pas, il allait jusqu'au bout de ses convictions en prenant la réalité telle qu'elle était", avait souligné vendredi le président de la République, parlant aussi d'"un homme de fidélité, à ses origines ouvrières, sa région, au socialisme et à l'unité de la gauche".

Après la cérémonie nationale, un hommage des socialistes est prévu à 12h00 au siège du parti, rue de Solférino. Autour de sa veuve Gilberte Mauroy et des anciens ministres des cabinets Mauroy, Lionel Jospin, Martine Aubry ou encore Harlem Désir devraient s'exprimer pour saluer la mémoire de celui qui fut aussi premier secrétaire (1988-92).

La dépouille retournera ensuite à Lille, pour que ses anciens administrés puissent venir se recueillir à l'Hôtel de ville. Le corps y sera visible par le public de mardi soir à mercredi soir.

Les funérailles seront célébrées jeudi après-midi à la cathédrale Notre-Dame de La Treille par l'archevêque de Lille, Mgr Laurent Ulrich. Pierre Mauroy devrait être inhumé au cimetière de l'Est, dans la ville dont il fut maire de 1973 à 2001.

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