Que retenir de Valéry Giscard d’Estaing ? Dans son livre "Une modernisation interrompue", Raymond-François Le Bris propose un autre regard sur le septennat de l’ex-président de la République.
Quels sont les idées reçues sur Valéry Giscard d’Estaing que vous souhaitez battre en brèche ?
Il est souvent présenté comme loin des gens. En réalité, c’est l’inverse. Il a répondu aux vraies questions de société. On l’a aussi dit hautain, travaillant seul. Or, il a toujours, pendant son septennat, organisé le travail collectif.
Vous parlez des chantiers inachevés de Valéry Giscard d’Estaing. Si on devait n’en retenir qu’un ?
Probablement la réforme de l’entreprise. Il a fallu attendre 2013, près de quarante ans après son septennat, pour que, pour la première fois, des salariés puissent être représentés au conseil d’administration des sociétés de plus de 3 000 personnes.
Avec votre livre, vous voulez donc réhabiliter le septennat de Valéry Giscard d’Estaing ?
L’objectif de mon livre, c’était de mettre la lumière sur les aspects nombreux et positifs du septennat qui ont été occultées, souvent volontairement. Valéry Giscard d’Estaing est un homme d’Etat qui a réussi des anticipations. Et ça, c’est formidable dans une vie politique.
Selon vous, Valéry Giscard d’Estaing a aussi été à l’origine de plusieurs réformes toujours actuelles…
Parmi celles dont les effets sont toujours perceptibles, il y a notamment l’indépendance énergétique de la France, tout ce qui concerne la vie des gens, la protection de la vie privée et la défense de l’environnement. On pourrait ajouter aussi les réformes de société, comme avoir baissé la majorité de 21 à 18 ans.
Une modernisation interrompue, Raymond-François Le Bris, Ed, France-Empire, 22 euros
© France Empire
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