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Le Parti Pirate obtient son premier élu

Freddy Vasseur Freddy Vasseur, premier élu pirate en France. [DR]

Le Parti Pirate a obtenu dimanche son premier élu en France. Freddy Vasseur, qui figurait en sixième position sur la liste UDI de Geneviève Girard, victorieuse dès le premier tour à Porte-lès-Valence (Drôme), va devenir conseiller municipal. 

 

Né en 2006 en Suède, le Parti Pirate peinait jusqu'à présent à s'imposer en France, où il a été crée officiellement en 2009. Ce, alors que l'Allemagne, la Suède, l'Islande et même l'Union Européenne, où siègent deux députés pirates (suédois), comptent de nombreux représentants issus de cette formation. Mais depuis dimanche, les pirates français peuvent eux aussi se targuer de compter un élu dans leurs rangs.

 

 

Cet ancien syndicaliste de Force Ouvrière qui a rejoint le Parti Pirate en 2012, "dégoûté des discours politiques de gauche comme de droite", a été approché par Geneviève Girard suite à la parution d'un article sur le Parti Pirate de Porte-lès-Valence dans la presse locale. Et c'est après avoir étudié le programme de la candidate qu'il a accepté de rejoindre sa liste. 

"On essaie toujours d'assimiler le Parti Pirate à la gauche, mais là j'ai été élu sur une liste UDI, explique Freddy Vasseur. La logique du Parti Pirate est de faire des alliances avec des listes compatibles avec ses valeurs, ce qui était le cas avec la liste menée par Geneviève Girard. Pour les pirates, les idées et le programme c'est tout ce qui compte, au-délà des étiquettes et des têtes d'affiche".   

 

Pirater la politique

Suivant la devise du Parti Pirate, qui consiste à "pirater la politique",  Freddy Vasseur se félicite d'avoir pu imposer ses idées sur la liste : le développement du numérique dans les écoles, la démocratie participative - avec le renforcement des conseils de quartiers - ou encore la mise en place d'une borne Wi-Fi gratuite dans la ville. 

Il concède qu'il n'a pas toujours été facile, au départ, de convaincre les électeurs de faire confiance à un Pirate. "Le mot pirate fait peur, mais en expliquant au gens que nous n'étions pas des pirates informatiques mais un parti avec une vision différente de la politique, j'ai eu beaucoup de retours positifs. Le seul fait de dire aux gens qu'on va leur demander leur avis, de leur expliquer qu'ils pourront participer aux décisions municipales, ça marche : le principe de la démocratie participative est au coeur du programme du Parti Pirate. Notre objectif est de permettre aux citoyens de se réapproprier la vie politique".

Freddy Vasseur, qui occupera la fonction d'adjoint en charge de la démocratie participative, de la communication et de la jeunesse, espère que son élection contribuera à donner de la crédibilité aux idées pirates. "Cela peut montrer aux partis traditionnels ce qu'on est capables de faire. Le fait d'intégrer des pirates dans une équipe peut être bénéfique pour tout le monde. J'espère que d'autres vont suivre". 

Cela ne devrait toutefois pas être le cas dès le second tour des muncipales. Si 9 candidats pirates figuraient sur des listes citoyennes, aucun ne semblait en position d'être élu. Les Pirates ont toutefois une autre raison de se réjouir : en obtenant 3,35% des suffrages dans le 10e arrondissement de Paris, la liste "Les Pirates du 10e arrondissement de Paris - Solidaire - Collaboratif - Démocrate" menée par Antoine Bevort, a réalisé un score historique pour une liste 100% pirate en France.

 

 

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