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En Ile-de-France, l'UMP nettement devant le FN

Le patron de l'UMP Jean-Francois Copé à son arrivée au siège du parti le 25 mai 2014 à Paris [Fred Dufour / AFP] Le patron de l'UMP Jean-Francois Copé à son arrivée au siège du parti le 25 mai 2014 à Paris [Fred Dufour / AFP]

L'UMP est arrivée nettement devant le FN lors des élections européennes dimanche en Ile-de-France, avec 21,72% des voix, quatre points de plus que le parti d'extrême droite (17,31%), qui ne dépasse pas la barre des 10% à Paris.

Le PS-PRG suit avec 14,31% des voix, devant l'UDI-MoDem (11,82%) et les Verts (9,48%).

Ces résultats ne tiennent pas compte des votes des Français de l'étranger, comptabilisés dans la même circonscription, mais que le ministère de l'Intérieur ne communiquera complètement que lundi matin. Il est cependant peu probable que ces votes changent l'issue des élections.

La circonscription Ile-de-France/Français de l'étranger élisait cette année 15 députés au lieu de 13 en 2009 (elle n'incluait pas alors les Français de l'étranger). Elle est la seule, avec l'Outre-mer et l'Ouest, à ne pas avoir placé le FN en tête.

Celui-ci reste même sous la barre des 10% à Paris (9,31% des voix), restant la cinquième formation politique de la capitale, derrière l'UMP (22,61), le PS (19,16%), les Verts (13,77%) et l'UDI-MoDem (12,54%).

La maire de Paris PS Anne Hidalgo a salué dans un communiqué l'"exception parisienne". "La participation y est de 10 points supérieure à la moyenne nationale (à 43%, ndlr) et de 3 points supérieure à celle enregistrée en 2009. Le FN, cantonné en dessous des 10% du nombre de suffrages exprimés, est la cinquième formation politique de la capitale", s'est-elle félicitée dans un communiqué.

Le FN est aussi largement distancé dans les Hauts-de-Seine, où il arrive en quatrième position avec 12,23% des suffrages. Il arrive en revanche en tête dans le Val-d'Oise (23,90%), la Seine-et-Marne (27,88%), l'Essonne (20,86%) et même la Seine-Saint-Denis (20,66%).

Au total, le parti d'extrême droite a quasiment quadruplé son score francilien de 2009 (il avait obtenu 4,40%), ce qui devrait lui assurer trois députés: Aymeric Chauprade (45 ans), spécialiste de géopolitique, Marie-Christine Boutonnet (65 ans), cadre du FN, et Jean-Luc Schaffahauser (58 ans), économiste parachuté de Strasbourg où il a été élu conseiller municipal en mars dernier.

A contrario, l'UMP dont la liste était conduite par le sortant Alain Lamassoure a perdu près de huit points en Ile-de-France et devrait se contenter de quatre élus, au lieu de cinq (la liste emmenée par le commissaire européen Michel Barnier avait recueilli 29,60% des suffrages en 2009).

Le PS, dont la liste était conduite par Pervenche Bérès (député européenne depuis 1994), arrive en troisième position, avec un score légèrement supérieur à celui de 2009 (13,58%), qui devrait lui assurer trois députés (au lieu de deux en 2009). La liste d'Harlem Désir avait alors enregistré une défaite historique face à celle de Daniel Cohn-Bendit, qui avait coiffé haut la main ses concurrents de gauche avec 20,86% des suffrages (et même 27,46 à Paris).

Le grand perdant des élections dans la circonscription est bien EELV, dont le résultat francilien est divisé par deux. Avec un peu moins de 10% des voix, le parti écologiste devrait au final compter deux députés (au lieu de quatre): Pascal Durand (53 ans), ancien secrétaire national d'EELV, et la sortante Eva Joly.

L'UDI-MoDem progresse légèrement par rapport à 2009 (le MoDem seul avait obtenu 8,52% des voix), et devrait envoyer deux députés à Strasbourg, Marielle de Sarnez et Jean-Marie Cavada (élu en 2009 sur la liste de M. Barnier).

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