Ce fut l’une des pires tueries perpétrées par les nazis sur le sol français. Le Premier ministre, Manuel Valls, a célébré mardi le 70e anniversaire du massacre de 642 civils le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne).
Oradour, c’est "une mise en garde. Pour combattre et ne jamais laisser prospérer les idéologies de mort", a lancé le chef du gouvernement lors de son allocution. "Elles n’ont pas disparu. Elles sont là. Elles rôdent. Elles embrigadent", a-t-il dénoncé, notamment en référence au Jihad en Syrie.
Il ne faut "rien céder", a-t-il ajouté, appelant à "la vigilance absolue face au retour de la barbarie". Le Premier ministre s’en est aussi pris aux "petits agitateurs vénéneux de la mémoire", faisant clairement allusion aux récentes déclarations de Jean-Marie Le Pen, qui a parlé de "fournée" à propos de Patrick Bruel, de confession juive.
Un peu plus tôt, Manuel Valls s’était recueilli, en compagnie du secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants et à la Mémoire, Kader Arif, dans l’église en ruines, où plus de 450 femmes et enfants furent brûlés vifs par les soldats de la division blindée SS Das Reich, en représailles à des actions de résistance. Séparés, les hommes avaient, eux, été abattus dans des granges et le village entièrement incendié.