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BNP Paribas : Montebourg veut des sanctions "proportionnées"

Une enseigne de la banque française BNP-Paribas  par une nuit d'orage le 8 juin 2014 à Paris [Pablo Porciuncula / AFP] Une enseigne de la banque française BNP-Paribas par une nuit d'orage le 8 juin 2014 à Paris [Pablo Porciuncula / AFP]

Le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg a redit l'exigence de la France de sanctions américaines "justes et proportionnées" contre BNP Paribas, à la veille de l'officialisation attendue d'une amende record visant la banque aux Etats-Unis.

"Nous sommes en droit de demander un certain équilibre", a déclaré M. Montebourg dimanche sur BFMTV.

Il a repris à son compte la menace brandie début juin par le chef de la diplomatie française d'un impact de l'affaire, qui pèse sur les relations entre Paris et Washington, sur les négociations en cours pour la conclusion d'un accord de libre-échange entre l'Union européenne et les Etats-Unis.

"Dans le cadre du traité transatlantique, la négociation va se durcir", a prédit le ministre.

Tout en refusant de se prononcer sur le fond du dossier, Arnaud Montebourg a critiqué le fait que le premier groupe bancaire français tombe sous le coup d'une loi américaine.

"Nous ne pouvons pas accepter de nous retrouver avec des lois extra-territoriales", a-t-il affirmé en faisant valoir que "si tout le monde décidait de pourchasser des infractions commises hors de son territoire", cela créerait un "désordre mondial".

BNP s'est retrouvée dans le collimateur des autorités américaines pour avoir autorisé des paiements en dollars vers des pays soumis à des sanctions économiques américaines, notamment le Soudan, l'Iran et Cuba, entre 2002 et 2009.

Ces transactions étaient légales au regard du droit international mais, étant libellées en dollar, ont dû transiter par une chambre de compensation située aux Etats-Unis, ce qui les plaçait sous le coup du droit américain.

Après des mois d'âpres négociations, un accord doit être officialisé lundi soir à New York, épargnant au groupe bancaire français un procès à l'issue incertaine, au prix toutefois d'une amende record de près de 9 milliards de dollars.

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