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Affaire Sarkozy: dépôt de plainte du bâtonnier de Paris

Me Pierre-Olivier Sur, bâtonnier de Paris, le 26 juin 2012 au Mans [Jean-Francois Monier / AFP/Archives] Me Pierre-Olivier Sur, bâtonnier de Paris, le 26 juin 2012 au Mans [Jean-Francois Monier / AFP/Archives]

Le bâtonnier de Paris, Pierre-Olivier Sur, a déposé plainte après la publication par Le Monde d'un extrait d'un courriel confidentiel qu'il avait écrit en marge de l'affaire de trafic d'influence visant Nicolas Sarkozy, a-t-il indiqué jeudi à l'AFP, confirmant une information de L'Express.

Déposée mercredi à Paris, cette plainte contre X vise la qualification de "violation du secret de l'enquête et de l'instruction", a-t-il précisé.

Le Monde a publié samedi plusieurs éléments de la procédure dans laquelle l'ex-chef de l’État a été mis en examen début juillet, notamment pour "corruption" et "trafic d'influence".

M. Sarkozy est soupçonné d'avoir, par l'intermédiaire de son avocat Me Thierry Herzog, tenté d'obtenir des informations couvertes par le secret auprès d'un magistrat de la Cour de cassation, Gilbert Azibert, sur une décision que devait rendre la haute juridiction dans un dossier le concernant.

Cette information judiciaire est également ouverte du chef de "violation du secret de l'instruction", les juges Claire Thépaut et Patricia Simon soupçonnant Nicolas Sarkozy d'avoir été informé du fait qu'il avait été placé sur écoute dans une autre enquête.

Dans un des articles, Le Monde met en cause quatre membres du barreau de Paris -dont le bâtonnier Sur- qui auraient été informés du placement sur écoute de M. Sarkozy, qui est par ailleurs avocat. Aucune écoute de la ligne d'un avocat ne peut se faire sans que son bâtonnier n'en soit informé, selon le code de procédure pénale.

Le Monde publie notamment l'extrait d'un courriel dans lequel Me Sur rappelle à ses trois collègues du barreau leur obligation de secret.

C'est en raison de la publication de ce courriel "par nature secret" que Me Sur a déposé plainte mercredi, a-t-il expliqué à l'AFP. "C'est une question de principe", a-t-il dit.

En mai, le bâtonnier avait confirmé avoir été entendu comme témoin par les juges Thépaut et Simon dans le cadre de leur enquête. Il avait toutefois prévenu qu'il refuserait toute perquisition à l'Ordre et qu'il mobiliserait au besoin "les 26.500 avocats du barreau de Paris pour défendre les valeurs qu'ils représentent".

Début juillet, il s'était insurgé contre le fait que des écoutes entre Me Herzog et lui aient été retranscrites dans cette procédure.

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