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Sarkozy : "Il y aura des primaires" avant la présidentielle de 2017

Nicolas Sarkozy, lors de son premier meeting après l'annonce de son retour, à Lambersart, le 25 septembre 2014.[PHILIPPE HUGUEN / AFP]

Nicolas Sarkozy a assuré jeudi, lors de son premier meeting à Lambersart (Nord) qu'il y aurait des primaires à droite avant la présidentielle de 2017, sans toutefois préciser si elles seraient réservées aux seuls militants UMP et ouvertes à des candidats du centre.

 

"Il y aura des primaires. Qui pourrait de bonne foi douter qu'il en fût autrement? A-t-on oublié mon tempérament?" a-t-il lancé, appelant à ne pas faire de ce sujet, sur lequel Alain Jupé notamment réclamait des assurances, une "inutile querelle".

 

Sur un autre sujet, économique celui-là, il s'est prononcé en faveur d'une exploitation du gaz de schiste en France : "Je ne peux pas accepter que les Etats-Unis soient devenus, du point de vue de l'énergie, indépendants grâce au gaz de schiste et que la France ne puisse pas profiter de cette nouvelle énergie, alors que le chômage ravage tant de nos territoires et tant de nos familles, c'est inacceptable", a lancé l'ancien chef de l'Etat.

 

 

Des attaques frontales à l'endroit de Hollande

Nicolas Sarkozy s'est par ailleurs attaqué frontalement à François Hollande. "Les Français éprouvent que les sommets de l'Etat sont perdus, sonnés, incapables du moindre bond, sans perspectives, sans stratégie", a-t-il affirmé devant ses partisans.

"Et que dire de ces comportements qui abaissent le débat public... La présidence dite +normale+? On imagine ce que cela aurait été si elle ne l'avait pas été", a-t-il lancé avec un sourire ironique, déclenchant une salve d'applaudissements.

"Le comportement exemplaire des ministres? Le président qui ne se mêlera pas de tout? La vie privée qui ne devra pas interférer avec la vie publique?" a-t-il demandé, provoquant de nouveau rires et applaudissements.

"Que reste-t-il de l'immense +Moi président+? A mi-mandat présidentiel, c'est sans doute ce qu'on appelle un sans-faute. On s'attendait au pire, au moins de ce point de vue on n'a pas été déçus", a-t-il poursuivi.

Nicolas Sarkozy a aussi dénoncé l'acharnement qui, selon lui, a frappé son action et ses partisans. "Deux ans et demi durant, j'ai assisté, triste et silencieux, à la destruction systématique de tout ce que nous avions fait, non parce que c'était mal, non parce que ça ne marchait pas, mais parce que c'était nous", a-t-il affirmé.

"Au lendemain de l'élection présidentielle, tous ceux qui n'étaient pas socialistes, tous ceux qui ne pensaient pas dans la bonne direction, tous ceux qui n'appartenaient pas à la nouvelle majorité, étaient destitués, démis, accusés renvoyés."

"Cette fascination pour la revanche a précipité notre pays dans la stupéfaction d'abord, dans l'indignation ensuite. Le nombre de mensonges, le nombre de gens à qui on a menti est si important qu'aujourd'hui se répand partout en France, dans toutes les régions, dans toutes les catégories, une sourde colère", a-t-il estimé.

 

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