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Départementales : le succès relatif du FN

Marine Le Pen le 22 mars au soir, au siège du FN à Nanterre. [KENZO TRIBOUILLARD / AFP]

Les sondages l’avaient placé en tête, mais le Front national n’a pas atteint les 30 % escomptés. Le parti de Marine Le Pen récolte tout de même 24,7 % des voix, selon les estimations de CSA, soit à peu de choses près le même résultat qu’aux élections européennes de juin 2014 (24,8 %).

 

S’il ne s’installe pas comme «le premier parti de France», il confirme néanmoins sa place montante dans l’échiquier politique. Ces résultats en deçà de ses espérances n’ont pas entamé l’enthousiasme de la dirigeante du parti frontiste, elle qui a crié victoire hier soir, qualifiant ce scrutin d’exploit.

«Ce vote qui s’enracine montre que les Français veulent retrouver leur liberté et ont compris qu’une autre politique est possible», a-t-elle déclaré depuis le siège du parti à Nanterre, estimant que ces résultats étaient «un désaveu cinglant pour le Premier ministre.» Fustigeant la campagne anti-FN de Manuel Valls, Marine Le Pen a demandé la démission du locataire de Matignon, «compte tenu du faible résultat du PS».

 

Implantation locale

Le FN, qui présentait des candidats dans 93,1 % des cantons, a par ailleurs réussi son pari de démontrer qu’il est une «force d’implantation locale». En effet, la formation pouvait déjà se targuer d’avoir conquis plusieurs cantons dès le premier tour. C’est notamment le cas au Pontet (Vaucluse), à Fréjus (Var) et à Vic-sur-Aisne (Aisne). Le parti frontiste arrive aussi en tête dans le Pas-de-Calais et le Lot.

Mais si le FN s’est qualifié pour le second tour dans de nombreux territoires, il a peu de chances de provoquer une vague bleu Marine dimanche prochain. Dans les cantons où le Front national se retrouve face à l’UMP-UDI, les reports de voix devraient sans surprise être favorables à la droite, dans la mesure où un grand nombre des électeurs de la gauche éliminée choisiront de faire barrage au FN. Manuel Valls a demandé à faire valoir le «front républicain», mais l’UMP a, par la voix de Nicolas Sarkozy, opté pour le «ni-ni» en cas de match PS-FN.

 

 

 

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