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L'UMP bientôt rebaptisée "Les Républicains"

L'UMP devrait bientôt être rebaptisée "Les Républicains". [Joel Saget / AFP]

Les nouveaux statuts de l'UMP, qui sera rebaptisée "Les Républicains" selon des sources concordantes dans le parti, seront débattus lors du bureau politique du 14 avril et définitivement adoptés le 5 mai, a indiqué mercredi Nathalie Kosciusko-Morizet à l'AFP.

 

Trois semaines plus tard, le 30 mai, se tiendra à la Grande Halle de la Villette à Paris le congrès de l'UMP, d'où émergera la nouvelle formation voulue par son président Nicolas Sarkozy.

La commission chargée de l'élaboration de ces nouveaux statuts, qu'elle préside, a travaillé autour de "trois axes, définis par M. Sarkozy pendant sa campagne pour la présidence de l'UMP : décentralisation, démocratisation, modernisation", a affirmé Mme Kosciusko-Morizet.

 

Une commission de soixante personnes

Une soixantaine de personnes, parlementaires, élus locaux, cadres, représentants de fédérations professionnelles..., réparties en sept groupes de travail (organisation au niveau local, organismes de contrôle par exemple), compose cette commission qui se réunit en plénière tous les 15 jours depuis janvier et par groupe dans l'intermédiaire.

L'innovation la plus importante que la commission va proposer est l'élection du président de chaque fédération départementale au suffrage direct des militants, jusqu'ici choisi par le comité départemental de l'UMP, ce qui obligera les candidats à ce poste à faire "la course aux adhésions", se félicite la numéro deux du parti.

 

"Doubler" les effectifs du parti

M. Sarkozy a affirmé en décembre dernier qu'il voulait "doubler" les effectifs du parti, pour atteindre "500.000 adhérents d'ici 2017".

"Ce sera un moment démocratique fort", insiste NKM, en précisant que les élections des présidents de fédérations se dérouleront "fin septembre".

 

Suppression des 5 courants de l'UMP

Les nouveaux statuts acteront également la suppression des cinq "mouvements" (ou courants) de l'UMP, dont la reconnaissance, fin 2012, avait constitué une première à droite, les courants existant depuis longtemps au PS.

Parmi eux figurent la très sarkozyste "Droite forte", ou encore la Droite sociale de Laurent Wauquiez (actuel secrétaire général de l'UMP).

 

"Deux types de militants"

Autre innovation encouragée par NKM : "la mise en oeuvre régulière du vote militant" et "le développement des outils numériques" pour y parvenir (vote par internet, mise à disposition d'un code et d'un numéro de téléphone pour ceux qui n'ont ni smartphone ni ordinateur).

Selon NKM, il y aura "deux types de militants", l'habituel (celui qui colle les affiches, va aux meetings...) et un numérique, "qui milite surtout en ligne, en étant très présent sur les blogs. C'est une autre forme de militantisme mais elle aussi sa valeur", insiste la vice-présidente déléguée de l'UMP.

 

Modification des cotisations

Les cotisations, pas encore fixées, ne seront pas les mêmes non plus. (Jusqu'ici, un militant UMP paie 30 euros par an).

Les nouveaux statuts feront aussi une place aux élus non parlementaires, conformément à ce que M. Sarkozy avaient promis aux maires UMP qui ne sont ni députés, ni sénateurs, en les recevant après les élections municipales de mars.

 

"Transparence"

Leurs représentants pourraient faire leur entrée dans le Bureau politique, et occuper jusqu'à "un tiers" des postes de cette structure formant "le gouvernement" du parti et qui compte actuellement 61 membres (des anciens présidents de la République aux anciens ministres et parlementaires).

Dans les autres commissions (commission des recours ou comité financier...), il y aura "des militants tirés au sort".

"La démocratisation du parti s'accompagnera de la transparence", a affirmé Mme Kosciusko-Morizet.

 

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