En direct
A suivre

Qui pour remplacer François Rebsamen ?

Le nom du nouveau ministre du Travail devrait être connu lundi ou mardi. [PATRICK KOVARIK/AFP]

Vidalies, Le Roux, Le Foll ou encore le "frondeur" Germain, à moins qu'un autre nom s'impose : François Hollande s'apprête à nommer le successeur de François Rebsamen au ministère du Travail, un portefeuille stratégique alors que l'engagement d'inverser la courbe du chômage se fait toujours attendre.

 

Une source gouvernementale l'a affirmé dimanche : François Rebsamen sera remplacé lundi ou mardi dans le cadre d'un remaniement "poste pour poste". Le remplacement du ministre du Travail, qui a retrouvé son fauteuil de maire de Dijon après le décès brutal d'Alain Millot le 27 juillet, a alimenté la chronique estivale, la droite dénonçant une vacance au sommet d'un ministère stratégique sur fond de chômage record.

Ecartée donc, pour le moment, l'hypothèse d'un remaniement plus large et le retour des écologistes au sein d'un gouvernement qu'ils ont quitté en 2014 au moment de l'arrivée de Manuel Valls à Matignon. Et ce malgré les tout récents départs fracassants d'Europe Écologie-Les Verts de François de Rugy et Jean-Vincent Placé, partisans affichés d'un retour aux affaires.

La succession de François Rebsamen n'en est pas moins épineuse. Un "poste pour poste éminemment politique", a relevé samedi le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis.

Après Michel Sapin puis François Rebsamen, le nouvel occupant de la rue de Grenelle aura la lourde tâche d'incarner, chaque mois avec la publication des chiffres du chômage, la promesse non tenue, tant que la courbe du chômage ne s'inversera pas. François Hollande a, en outre, lié son éventuelle candidature à un second mandat à l'obtention de résultats durables sur le front de l'emploi.

 

Bruno Le Roux ? 

Parmi les noms régulièrement cités figure celui de Bruno Le Roux. Depuis 2012, le député de Seine-Saint-Denis occupe l'un des postes les plus difficiles de l'édifice de la majorité : la présidence d'un groupe socialiste à l'Assemblée électrisé par les "frondeurs", avec comme point d'orgue l'épisode du 49-3 brandi pour l'adoption de la loi Macron.

 

 

Jean-Marc Germain ? 

Autre profil, radicalement différent : Jean-Marc Germain. Le député PS des Hauts-de-Seine, proche de Martine Aubry dont il fut le directeur-adjoint de cabinet au ministère de l'Emploi. Ce député "frondeur" a plaidé lundi matin pour un "code du travail 2.0", plus "intelligible" mais qui devra également "améliorer les protections des salariés".

 

Alain Vidalies ? 

Un membre du gouvernement a vu son nom circuler : Alain Vidalies, dans le civil avocat de profession et spécialiste du droit du Travail.

Le secrétaire d'Etat aux Transports a créé une polémique la semaine dernière en estimant qu'il valait mieux risquer de "discriminer" lors de contrôles aléatoires de passagers dans les transports que de "rester spectateurs", avant de dénoncer une phrase "isolée" de son contexte.

 

Stéphane Le Foll ? 

Le nom du ministre Stéphane Le Foll, fidèle de François Hollande, a également été cité, alors que le ministre de l'Agriculture a dû employer la période estivale à calmer la gronde des éleveurs.

Le nom du ministre de l’Économie a un temps été cité. Mais "ne le surchargeons pas", avait ironisé Jean-Christophe Cambadélis la semaine dernière avant même les déclarations d'Emmanuel Macron sur le temps de travail devant l'université d'été du Medef, qui ont pimenté celle du PS à La Rochelle.

Emmanuel Macron pourrait en outre faire figure d'épouvantail pour une partie de la gauche et des syndicats, alors que Manuel Valls a clairement livré son intention d'entreprendre une réforme du marché du travail.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités