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Les scénarios d'un remaniement au gouvernement

A dix-huit mois de l'élection présidentielle, un remaniement ministériel est attendu «dans les prochaines semaines». [© Dominique FAGET / AFP]

Attendu après les élections régionales avant d'être repoussé, un remaniement ministériel serait bel et bien en train de se profiler. Sa mise en place interviendrait dans les semaines à venir.

A dix-huit mois de l'élection présidentielle, Bruno Le Roux, le chef de file du groupe PS à l'Assemblée Nationale, a déclaré dimanche sur Radio J qu'un remaniement était proche. Le responsable s'est montré favorable à un «élargissement de la majorité» à des personnalités «capables de se battre pour faire réussir le pays en menant la politique décidée par le président». Un gouvernement ouvert à la gauche serait donc en train de se profiler.

La réforme constitutionnelle dans le viseur

Pressenti depuis longtemps, le départ de Laurent Fabius du Quai d'Orsay vers la tête du Conseil Constitutionnel pourrait être effectif dès ce remaniement. Il pourrait également être suivi par l'actuel ministre des Finances Michel Sapin, qui avait exprimé, en septembre dernier, sa volonté de rejoindre les Sages. 

Pour remplacer Laurent Fabius aux Affaires Etrangères, le nom d'Elisabeth Guigou circule, en coulisses. L'élue a déjà été ministre, sous François Mitterrand, entre 1990 et 1993, au portefeuille des Affaires Européennes. Depuis le début du quinquennat Hollande, elle a été citée à de nombreuses reprises à l'approche des remaniements ministériels. 

Autre tête qui pourrait bien changer de porteufeuille : Christiane Taubira. La ministre de la Justice pourrait passer à la Culture et cela lui permettrait d'éviter de porter le projet de réforme constitutionnel, qui sera débattu au moins de février. Elle s'était montrée défavorable, à l'encontre de la politique menée par le gouvernement, à l'élargissement de la déchéance pour les bi-nationaux condamnés pour terrorisme.

Une équipe élargie ?

A l'approche de l'élection présidentielle de 2017, François Hollande pourrait bien avoir besoin de rassembler la gauche derrière lui. Emmanuelle Cosse, la secrétaire générale d'EELV, pourrait ainsi rejoindre le gouvernement. En cas de refus de sa part, d'autres écologistes, plus proches de l'exécutif, comme Jean-Vincent Placé ou François De Rugy pourraient rejoindre des ministères. 

Reste, enfin, le sort d'Emmanuel Macron. Deux cas de figure s'offriraient à lui. Ne supportant pas de voir sa loi NOE finalement portée par la ministre du travail Myriam El Khomri, il pourrait bien claquer la porte du gouvernement, comme l'évoquait Le Parisien, dans son édition de dimanche. Mais, si Michel Sapin se dirige vers le Conseil Constitutionnel, Emmanuel Macron pourrait bien se voir confier un porteufeuille élargi, comprenant à la fois les Finances, et l'Economie.

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