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Poisson s'excuse pour ses propos sur les «lobbies sionistes»

Au centre, Jean-Frédéric Poisson, président du parti chrétien-démocrate et candidat à la primaire à droite, lors du premier débat télévisé.[Martin BUREAU / POOL / AFP]

Dans une interview parue mercredi dans Nice-Matin, Jean-Frédéric Poisson a expliqué craindre la «soumission aux lobbies sionistes» de la candidate à la présidence américaine, Hillary Clinton. Il s'est depuis excusé et affirmé «regretter infiniment l'interprétation de ses mots».

Au micro de RCJ, Jean-Frédéric Poisson avait reconnu dès jeudi que ses propos avaient «pu provoquer une sorte d'émotion au sein du Crif». «J'en suis désolé, parce que ce n'était évidemment pas mon intention, et je veux redire ici toute l'amitié que j'ai pour l'Etat d'Israël et pour le peuple juif dans son ensemble.» Il avait néanmoins maintenu son analyse.

Selon le président du Parti chrétien-démocrate, «la proximité de Clinton avec les super-financiers de Wall Street et sa soumission aux lobbies sionistes sont dangereuses pour l'Europe et la France». Ces propos ont fait polémique dès le lendemain de la publication. Jeudi, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) avait dénoncé dans un communiqué des «propos abjects» et «nauséabonds». Il interpellait d'ailleurs la commission d'organisation de la primaire de la droite et du centre pour réclamer une «sanction exemplaire» et une «condamnation ferme».

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«Au-delà de leur caractère insidieusement antisémite, ces propos relèvent des thèses conspirationnistes dont on sait qu'elles sont le fonds de commerce des extrémistes les plus violents», fustigeait Francis Kalifat, le président du Crif, dans ce communiqué. Ces propos rapprochent Jean-Frédéric Poisson d'«Alain Soral ou d'un Dieudonné dont il épouse les thèses» selon lui.

Thierry Solère, NKM et Bruno Le Maire fustigent ces propos

Thierry Solère, le président de la commission d'organisation de primaire de la droite et du centre, avait indiqué à franceinfo condamner, à titre personnel, avec «la plus grande force» les déclarations. Et il avait fallu peu de temps pour que certains de ses rivaux de la primaire réagissent. Nathalie Kosciusko-Morizet, a saisi la Haute Autorité de la primaire.

Bruno Le Maire avait également condamné ces propos dans l'Emission Politique sur France 2. «Il y a dans notre pays des actes antisémites qui vont jusqu'à l'assassinat et je ne comprends pas qu'on puisse tenir de tels propos. Je le condamne et ce sera aux électeurs de juger.» Christian Estrosi, lui, avait demandé vendredi à Jean-Frédéric Poisson de «retirer» ses propos, faute de quoi il n'aurait «plus sa place dans la primaire».

Par ailleurs, on apprenait vendredi que Jean-Frédéric Poisson, qui avait reconnu être «plus proche de Marion Maréchal-Le Pen que de Nathalie Kosciusko-Morizet», devait tenir un meeting commun avec le maire d'extrême-droite de Béziers, Robert Ménard, après la primaire de la droite.

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