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Macron annonce sa candidature à la présidentielle

A gauche comme à droite, l'annonce de l'annonce de sa candidature est accueillie plutôt froidement.[PATRICK KOVARIK / AFP]

Il a franchi le Rubicon. L'ancien ministre de l'Economie Emmanuel Macron a annoncé ce mercredi matin à Bobigny sa candidature à la présidentielle.

Dénoncant la tentation du «repli» en France, il a assuré que «c'est en affrontant la réalité du monde que l'on prépare une espérance». Il a déploré que «la France aujourd'hui est sortie du chemin du progrès», que «depuis 40 ans, nous n'avons pas réussi à régler le problème du chômage de masse» et relevé «la déprise des territoires, la langueur de l'Europe, les divisions internes». «La France est bloquée par les corporatismes. Dans le fond elle n'est n'est plus à la hauteur de sa promesse» a-t-il jugé avant de dire qu'il croyait à une «révolution démocratique» et voulait «porter l'optimisme de la volonté». 

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«Dans quelques mois, à l'occasion de l'élection présidentielle, une opportunité nous est offerte, celle de refuser enfin le statu quo pour choisir d'avancer, parce que ce combat que nous devons livrer, pour faire réussir notre pays, il commencera en mai 2017. Pour le mener, la responsabilité du président de la République est immense et j'en suis pleinement conscient (...) C'est pourquoi je suis candidat à la présidence de la République», a-t-il solennellement annoncé affirmant vouloir placer sa candidature «sous le signe de l'espérance». «L'enjeu n'est pas pour moi de rassembler la gauche, il n'est pas de rassembler la droite, l'enjeu il est de rassembler les Français», a dit aussi Emmanuel Macron.

Une candidature fraichement accueillie

Inconnu du grand public il y a encore deux ans, l'ancien banquier de 38 ans a atteint en un temps record une notoriété et un niveau d'organisation enviables. Ses proches assurent que son mouvement compte près de 100.000 adhérents structurés en plus de 1.700 comités locaux, plus de 2,7 millions d'euros de dons et une cinquantaine de parlementaires conquis.

A gauche comme à droite, «l'annonce de l'annonce» de sa candidature a été accueillie plutôt froidement. «L'enjeu (pour 2017), c'est le rassemblement, c'est la cohésion», la gauche ne pouvant pas être au «rendez-vous» de la présidentielle «si elle n'est pas rassemblée», avait prévenu mardi soir François Hollande. «C'est très embêtant», a de son côté constaté le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis. Candidat à la primaire organisée par le PS, Arnaud Montebourg a lui dénigré mercredi matin «le candidat des médias», qui doit encore «démontrer qu'il a des propositions pour transformer le pays».

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A droite, le favori de la primaire Alain Juppé a invité à «ne pas être naïf» face à un candidat qui se présente en «chevalier blanc» alors qu'il «a totalement cautionné la politique économique menée depuis 2012». «Les Français ne confieront pas leur destin à quelqu'un qui n'a aucune expérience, et surtout qui n'a rien démontré pour le moment», a assuré pour sa part François Fillon. Laurent Wauquiez, a dénoncé «quelqu'un qui est l'incarnation de l'élite mondialisée».

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