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La primaire de la gauche bouleversée

A mesure que les votes des 22 et 29 janvier se rapprochent, le casting de la primaire se précise. [© LIONEL BONAVENTURE / AFP]

L’allocution du président a bousculé les forces de gauche en vue de la primaire. Manuel Valls, dont la démission est attendue, doit se lancer.

Un souffle nouveau. Le discours surprise de François Hollande jeudi, annonçant sa décision de ne pas briguer un second mandat, a rebattu les cartes à gauche. Avec la primaire du PS en ligne de mire, Manuel Valls, qui s’est dit «prêt» à relever le défi, semble donc avoir le champ libre pour se lancer dans la courses dans les jours qui viennent, après un départ de Matignon. A un mois du premier tour, les contours du scrutin se dessinent donc peu à peu, laissant présager une campagne riche en suspense.

Un parti face au défi de l’unité

A mesure que les votes des 22 et 29 janvier se rapprochent, le casting de la primaire se précise. Si bien qu’aujourd’hui, sept responsables politiques se sont déclarés candidats, dont plusieurs issus de mouvements associés au PS. Parmi eux : les frondeurs, bien décidés à prendre leur revanche.

Situés à l’aile gauche du Parti Socialiste, Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, Marie-Noëlle Lienemann et Gérard Filoche n’ont cessé depuis cinq ans de critiquer ouvertement les réformes entreprises par le gouvernement. Lors de la primaire, ils entendent donc mettre l’accent sur le renouveau, en s’opposant frontalement au candidat de la droite du parti. 

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Une ligne que pourrait incarner Manuel Valls. Ce dernier semble d’ailleurs être le favori du vote, décrit, selon le JDD, comme la personnalité préférée des sympathisants de gauche (45 %), loin devant Arnaud Montebourg (25 %). S’il partait en campagne, le Premier ministre devrait alors défendre le bilan du quinquennat, au risque de creuser davantage la fracture idéologique qui consume le PS. 

Tout l’enjeu sera donc, pour les concurrents, de se démarquer sans partir en croisade les uns contre les autres. D’autant que François Hollande a préféré rester en retrait par souci d’unité, conscient que sa candidature «ne rassemblerait pas largement autour d’elle». Reste, également, à créer une dynamique autour du scrutin. Pour le moment, les militants peinent à se mobiliser, le meeting parisien de la Belle Alliance Populaire de samedi n’ayant rassemblé que 2 000 personnes, sur les 10 000 escomptées.

Une gauche encombrée en 2017

Le PS, au-delà de devoir rassembler son propre camp, sera confronté à un autre obstacle : le morcellement de la gauche. Et, par crainte d’un nouveau 21 avril, qui opposerait la droite au FN au second tour de la présidentielle, le numéro un du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a appelé Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron à participer à la primaire.

Une volonté balayée par les deux intéressés, l’ex-ministre dénonçant, entre autres, «des querelles de clans» comparées à «OK Corral». En tout, le vainqueur du scrutin pourrait être face à six autres candidats de gauche à la présidentielle, Yannick Jadot (EELV), Nathalie Artaud (LO), Philippe Poutou (NPA) et Sylvia Pinel (PRG) étant déjà en lice.

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