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Montebourg et Peillon jugent possible de s'engager sur «zéro SDF»

Pour Vincent Peillon, «oui, notre pays a les moyens de faire davantage pour ceux qui font moins», quand «tant d'inégalités (...) de mauvais comportements», comme celui de Serge «Dassault», «tant d'argent versé, 400 millions pour M. Tapie ou 1,5 milliard pour l'écotaxe».[AFP]

Les sept candidats à la primaire organisée par le PS ont tous plaidé jeudi pour faire davantage afin d'améliorer l'hébergement des SDF, surtout par grand froid, seuls Arnaud Montebourg et Vincent Peillon jugeant possible un engagement de «zéro SDF».

Après avoir cité des prénoms de SDF morts ces derniers jours, la journaliste Léa Salamé leur a demandé à tous sur France 2, en préambule du dernier débat avant le premier tour, s'ils pourraient s'engager à ce qu'il n'y ait plus aucun SDF à la fin de leur éventuel quinquennat, comme l'avaient fait Lionel Jospin en 2002 et Nicolas Sarkozy en 2007.

Première à intervenir, la radicale de gauche Sylvia Pinel, ex-ministre du Logement, a insisté sur «la nécessité de protéger nos concitoyens, notamment les SDF, du froid mais aussi tout au long de l'année». Ex-ministre socialiste de l'Economie, Arnaud Montebourg, a répondu : «Je crois que c'est possible».

Il a prôné en particulier que l'Etat investisse dans les centres d'hébergement d'urgence, trouvant «pas idéal» que «l'Etat paye des chambres d'hôtel, parce qu'il n'y a pas de suivi social». Pour Vincent Peillon, «oui, notre pays a les moyens de faire davantage pour ceux qui font moins», quand «tant d'inégalités (...) de mauvais comportements», comme celui de Serge «Dassault», «tant d'argent versé, 400 millions pour M. Tapie ou 1,5 milliard pour l'écotaxe».

A lire aussi : Jean-Luc Bennahmias : «Je ne joue pas !»

«Quand Lionel Jospin en 2002 avant sa défaite avait affiché cet objectif, beaucoup avaient ricané. Ces ricanements sont indécents», a lancé cet eurodéputé. Benoît Hamon a considéré un engagement de zéro SDF «extrêmement difficile et grave à prendre», sachant que «la pauvreté a augmenté» mais que «le gouvernement n'est pas resté sans agir».

Cet ex-ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire a notamment préconisé d'individualiser la réponse, qui peut «relever parfois de soins psychiatriques, de besoins d'insertion». Si «personne ne peut être indifférent aux morts, malgré les efforts de l'Etat, des collectivités territoriales, des bénévoles» et s'il faut «lutter contre la pauvreté», Manuel Valls a dit se «méfie(r) des slogans tolérance zéro, SDF zéro».

L'écologiste Jean-Luc Bennahmias s'est engagé à «améliorer l'accès aux services de renseignement» sur les hébergements, les moyens du Samu social, des associations. Ne croyant pas qu'«il faille des mots d'ordre» vu «des réalités humaines extrêmement diverses», François de Rugy a suggéré «un quota de capacités d'hébergement, des logements, parfois d'autres structures» négocié entre Etat et collectivités, et «si les collectivités refusent, imposé par l'Etat».

 

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