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Pour Hamon, Valls rompt «le serment pris devant les électeurs»

Jean-Christophe Cambadelis entre Manuel Valls et Benoît Hamon au soir du second tour de la primaire socialiste élargie le 29 janvier 2017 à Paris [GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP/Archives] Jean-Christophe Cambadelis entre Manuel Valls et Benoît Hamon au soir du second tour de la primaire socialiste élargie le 29 janvier 2017 à Paris [GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP/Archives]

Benoît Hamon, candidat socialiste à l'élection présidentielle, a déploré jeudi la rupture de «serment» de son adversaire à la primaire Manuel Valls, qui a déclaré qu'il ne parrainerait pas sa candidature.

«Il rompt le serment qu'il a pris devant les électeurs», a dit l'ancien ministre de l'Education dans une interview au Parisien. «J'ai une légitimité démocratique et politique. J'entends le sanglot de ceux qui ont perdu, mais ce n'est plus à mon agenda. Ma seule préoccupation est de parler aux électeurs de gauche», a-t-il affirmé. «Je veux qu'ils submergent le calcul de ceux qui pensent au coup d'après et qui, en clair, ne veulent pas que je gagne l'élection présidentielle», a encore dit Benoît Hamon.

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Que Manuel Valls rompe l'engagement pris devant les électeurs, «c'est une constatation. Mais sous ce quinquennat, il y a eu beaucoup de manque de respect de la parole donnée, du vote des congrès et de la solidarité. Donc je ne vais pas prendre position pour l'un par rapport à l'autre», a pour sa part réagi le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis.

«Je rappelle au passage que Benoît Hamon a ourdi une motion de censure contre son propre gouvernement. Je ne l'ai pas condamné à l'époque. Je prends tout cela comme des analyses ou des prises de positions, mais j'estime nécessaire de se rassembler derrière le candidat socialiste», a-t-il ajouté sur Radio Classique. 

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Manuel Valls, battu au deuxième tour de la primaire PS élargie par Benoît Hamon, a déclaré mardi à Paris Match qu'il ne pouvait pas «apporter (s)on parrainage à Benoît Hamon». Après le ralliement des Ecologistes, «je ne pourrais pas assumer autant de contradictions», dit-il à l'hebdomadaire. Manuel Valls s'était engagé comme le reste des participants à soutenir le vainqueur de la primaire quel qu'il soit.

L'ancien Premier ministre a en revanche démenti une information de presse selon laquelle il appellerait à voter pour Emmanuel Macron avant le premier tour de la présidentielle. «On ne peut pas reprocher à un candidat de gauche d'avoir des marqueurs de gauche», a encore déclaré Benoît Hamon, qui a écarté l'hypothèse de la survie du Parti socialiste divisé. «Ce n'est pas la question qui est posée dans cette campagne. Je suis candidat à l'élection présidentielle», a-t-il répondu.

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