Il n’y a aucune tradition qui ne recèle une part de vérité et d’authenticité, même si les enjolivements déforment la réalité. Ainsi en est-il de Véronique, qui est représentée sur la IVe station de tous les chemins de croix.
Elle essuie le visage de Jésus qui est conduit au Calvaire. Quand elle retire le tissu de cette face ensanglantée, l’effigie du Sauveur y est imprégnée. On appellera cette femme de Jérusalem Véronique car elle fut identifiée à son linge miraculeux. A partir de là, les traditions amplifient, rectifient, confirment ou infirment l’histoire. Une tradition romaine rapporte que Véronique vient à Rome pour montrer l’effigie à l’empereur Tibère qui désirait la contempler. A son contact, il est guéri. Une tradition des Gaules affirme que Véronique se marie à Zachée le publicain qui, de petite taille, s’était hissé dans un arbre pour voir passer Jésus. Après la résurrection de Jésus, ils partent évangéliser la Gaule. Zachée sera enseveli à Rocamadour, dans le Lot, où il est encore honoré, et Véronique sera inhumée à Soulac, en Gironde, dont elle est la patronne.
Véronique est invoquée pour guérir des maux d’yeux, et pour obtenir des nouvelles de quelqu’un dont on a perdu la trace.
Pensée spirituelle :
«Celui qui veut voir la face de Dieu vivant ne doit pas la chercher dans le vide de la pensée, mais dans l’amour.» (Dostoïevski)
Courte prière :
«Fais briller sur nous, Seigneur, la lumière de Ta face.» (Psaume 4)
Éphéméride du 4 février :
En 1905, premier numéro de La semaine de Suzette qui enchantera toutes les jeunes demoiselles jusqu’en 1960. Le magazine est destiné aux fillettes de l’aristocratie et de la bourgeoisie catholique de 8 à 14 ans. Tiré à 100 000 exemplaires, son abonnement donne droit à la poupée Bleuette. Et Bécassine, alias Annaïck Labornez, née à Clocher-les-Bécasses, petite servante bretonne, assure le succès inespéré de ce journal catholique.