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La révolution des robots chirurgicaux

Un chirurgien s’entraîne à la manipulation du robot. [Frank Perry / AFP]

Plus de 10 ans après l’apparition des premiers robots chirurgicaux, leur utilisation fait encore débat. Pourtant leur nombre ne cesse d’augmenter. Cette technique révolutionnaire est pour le moins impressionnante. 

 

L’hôpital européen Georges Pompidou (HEGP) est un des hôpitaux de l’AP-HP avec le plus fort taux de grève (25%). Pourtant, l’utilisation du robot chirurgical révolutionnaire Da Vinci n’en est pas atteinte, au contraire.

Il est 9 heures dans le 15ème arrondissement de Paris, à l’hôpital européen Georges Pompidou. Dans le bloc opératoire, toute l’équipe chirurgicale est prête pour commencer une procédure encore peu répandue : une opération effectuée uniquement avec un robot chirurgical.

 

Comment ça marche ?

La patiente est atteinte d’un cancer du col de l’utérus. L’opération programmée est une hystérectomie, c’est à dire une ablation de l’utérus. La préparation ne se fait pas comme une opération traditionnelle : le chirurgien n’a pas de gants, il porte simplement son masque habituel. En effet, il ne va même pas avoir besoin de toucher la patiente.

Trois petites incisions suffisent pour préparer la patiente. C’est par là que vont être insérés les “bras” du robot, chacun équipé d’un instrument spécifique. Une fois le robot en place, l’opération peut commencer. Le chirurgien s’installe devant une console, dans un coin du bloc opératoire, depuis laquelle il commande le robot grâce à la caméra située dans l’abdomen de la patiente. Trois doigts de chaque main s’agitent pour contrôler les instruments, des pédales commandent le reste.

Si le geste parait simple vu de l’extérieur, l’utilisation d’un tel robot est pourtant très compliquée. Elle nécessite une formation longue et intense.

 

Avantages et inconvénients

La chirurgie robotique présente de nombreux avantages face aux procédures classiques. La plus remarquable est sûrement l’effondrement des complications postopératoires. Après une chirurgie robotique, le patient n’a plus besoin que de quelques jours de rémission, puisqu’il perd moins de sang durant la procédure. Grâce aux petites incisions, le patient n’a qu’une cicatrice minime. Les risques de problèmes graves sont également réduits, comme les tremblements et les mouvements involontaires dangereux du chirurgien.

Les plus grands risques de la chirurgie robotisée sont avant tout la panne ou la difficulté technique. Dans ce cas là, le chirurgien est obligé de procéder à une opération classique afin de retirer les pièces du robot et de continuer la procédure lui-même.

Les frais financiers sont également considérables. Chaque procédure robotique coûte en moyenne 4200 euros environ. Pourtant, cela n’empêche en rien son évolution de plus en plus répandue. En 2012, 80 procédures ont été effectuées avec un robot à l’HEGP. En 2014, leur nombre est passé à 225. Des chiffres qui devraient encore augmenter au fil du temps.

 

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